Washington (awp/afp) - Les ventes au détail aux Etats-Unis ont nettement rebondi en septembre, dans la mesure des attentes des analystes, affichant la plus forte hausse depuis mars 2015, selon le département du Commerce publié vendredi.

L'indice des ventes des détaillants et restaurants a grimpé de 1,6%, en données corrigées des variations saisonnières, la bonne tenue des ventes de voitures et la hausse des prix de l'essence expliquant pour une grande part la montée de l'indice.

Les analystes s'attendaient à un rebond à 1,5%.

Le ministère n'a pas indiqué si les ouragans qui ont affecté le sud du pays avaient eu un impact sur les ventes des entreprises.

Il a légèrement révisé à la hausse le repli des ventes d'août qui s'est établi à -0,1%.

Sans le secteur automobile dont les ventes ont augmenté de 3,6% et celles d'essence, les ventes au détail de septembre ne sont plus en hausse que de 0,5%. Du fait d'une hausse des prix, les ventes des stations d'essence ont en effet grimpé de 5,8%, leur plus forte hausse depuis quatre ans. Le ministère du Travail qui publiait un autre indice vendredi pour septembre, celui de l'inflation (CPI), a relevé que l'avancée des prix de l'essence devait être attribuée à l'impact des ouragans.

Globalement, les ventes au détail qui ont représenté 483,9 milliards de dollars le mois dernier, sont en progrès de 4,4% sur un an.

Parmi les secteurs qui en septembre, ont vu leurs ventes s'améliorer, figurent les matériaux de construction (+2,1%), un rebond peut-être du aux efforts de reconstruction après le passage des ouragans Harvey et Irma.

Les ventes des magasins d'alimentation ainsi que celles des restaurants ont aussi augmenté (+0,8%) tandis que les ventes en ligne qui étaient tombées dans le rouge en aout, ont regagné ce terrain à +0,5%.

Plusieurs secteurs néanmoins voyaient leurs ventes s'affaisser notamment celles d'appareils ménagers (-1,1%), d'ameublement (-0,4%), de produits de soin (-0,4%) et les ventes des grands magasins (-0,4%).

Les chiffres des ventes de détail donnent une première idée de l'évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance économique américaine. Mais cet indicateur ne fournit qu'une information partielle dans la mesure où les Américains consomment bien davantage de services.

afp/rp