NEW YORK, 5 mars (Reuters) - Les syndicats des compagnies aériennes américaines font cause commune avec leurs directions, qui tentent de persuader le gouvernement américain de modifier les accords passés avec le Qatar et les Emirats arabes unis, qu'ils soupçonnent de verser des aides illégales à leurs compagnies.

Lors d'une conférence de presse tenue jeudi avec des responsables de compagnies américaines, plusieurs dirigeants syndicaux ont déclaré que des pertes d'emploi étaient à craindre aux Etats-unis si les compagnies locales étaient évincées de marchés de première importance par la concurrence de trois compagnies du Golfe.

Ils ont ainsi repris à leur compte les accusations de leurs employeurs selon lesquelles Emirates, Qatar Airways et Etihad Airways ont perçu d'énormes subventions de leurs pays respectifs, ce que les trois acteurs du Golfe ont fermement démenti.

Les compagnies du Golfe arguent du fait que leurs concurrentes américaines perdent du terrain en raison d'une qualité de service inférieure.

"Tout cela a un impact sur nos carrières", a dit Rick Dominguez, administrateur délégué de l'Air Line Pilots Association. "Nous avons l'obligation non seulement de mettre en lumière (les subventions) mais aussi d'exhorter le gouvernement à remettre les choses en ordre".

Tout le monde aux Etats-Unis ne partage pas ce combat. Des sociétés telles que FedEx demandent au gouvernement de ne pas modifier les accords "ciel ouvert", dont le groupe de messagerie tire pleinement parti, en affirmant que les compagnies aériennes américaines sont protectionnistes.

Delta Air Lines, United Airlines et American Airlines prévoient de publier un document de 55 pages précisant leurs accusations contre les transporteurs du Golfe. (Jeffrey Dastin, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)