HOUSTON, 28 février (Reuters) - Les négociations visant à mettre un terme à une grève déclenchée au début du mois dans les raffineries américaines devraient reprendre le 4 mars, ont dit vendredi le syndicat United Steelworkers (USW) et Shell Oil, la filiale de Royal Dutch Shell aux Etats-Unis qui représente les raffineries.

Au total, 6.550 membres du syndicat USW participent sur 15 sites, dont 12 raffineries, au mouvement entamé le 1er février après l'arrêt des discussions sur une nouvelle convention collective entamées par l'USW et Shell Oil.

Les pourparlers avaient été interrompus le 20 dernier, ce qui a conduit à l'élargissement du conflit à Motiva Enterprises , une coentreprise entre Shell et Saudi Aramco .

La grève, qui affecte désormais 20% des capacités nationales de production, selon des responsables syndicaux, touche entre autres la plus grande raffinerie des Etats-Unis, celle de Port Arthur, au Texas, d'une capacité de 600.250 barils par jour.

"L'industrie doit négocier un contrat juste, assurant la sécurité des travailleurs. Sinon, la grève s'étendra", a dit l'USW.

On ne sait pas encore si les négociateurs des deux parties vont se rencontrer en face à face où s'ils communiqueront par d'autres biais.

"Nous pouvons confirmer que Shell et l'USW ont convenu de se parler mercredi (...) Je n'ai aucun autre détail à ma disposition", a déclaré un porte-parole de Shell.

L'USW réclame une convention collective de trois ans qui concernerait quelque 30.000 salariés dans 63 raffineries américaines représentant les deux tiers des capacités nationales.

Le syndicat reproche entre autres au patronat de compromettre la sécurité des conditions de travail en employant des travailleurs temporaires pour des opérations de maintenance. (Erwin Saba, Benoît Van Overstraeten pour le service français)