LONDRES, 30 juin (Reuters) - Une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne serait un désastre pour le secteur de la finance et pourrait conduire des entreprises à quitter le pays, estime le président de The City UK, principal groupe de pression du secteur, dans une interview accordée à Reuters.

The City UK estime aussi que David Cameron devrait organiser cette consultation dès l'année prochaine, plutôt qu'en 2017, de sorte que les entreprises qui se préparent à cette éventualité puissent prendre le plus tôt possible leurs décisions en matière d'investissement.

"Si nous quittions le marché commun, je pense que ce serait désastreux pour la City", a déclaré Gerry Grimstone à Reuters.

"S'il y avait un référendum demain sur notre sortie du marché commun, je pense qu'elle serait unanimement rejetée par la City", a-t-il ajouté.

Le secteur britannique de la finance représente 12% de l'économie nationale.

Réélu en mai, le Premier ministre britannique s'est engagé à renégocier les relations entre Londres et l'UE avant de soumettre à référendum, d'ici à la fin 2017, la question du maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union.

"Il y a un sentiment fort au sein de la City pour qu'on en finisse avec cela, un grand nombre de gens qui attendent pour pouvoir prendre des décisions sur l'investissement", a poursuivi Grimstone, qui préside aussi Standard Life Investments. "Ils préparent ce qu'ils auraient à faire si la Grande-Bretagne s'en va et mettent en place des structures parallèles qui leur permettraient de partir." (Huw Jones; Henri-Pierre André pour le service français)