(actualisé avec manifestation à Tel Aviv, dernier paragraphe)

RAMALLAH, Cisjordanie, 1er août (Reuters) - Un jeune Palestinien est mort samedi dans un hôpital de Cisjordanie après avoir été blessé lors d'un accrochage avec des soldats israéliens près de Ramallah, a-t-on appris de sources médicales palestiniennes.

D'après l'armée israélienne, il a été touché par balle après avoir lancé une bombe incendiaire en direction des soldats.

Cet accrochage est le troisième survenu en quelques heures dans les territoires palestiniens après la mort d'un bébé de dix-huit mois dans l'incendie criminel de la maison de sa famille près de Naplouse, en Cisjordanie, attribué à des extrémistes juifs.

Dans la bande de Gaza, un adolescent palestinien a été tué vendredi soir par des soldats israéliens alors qu'il se tenait à proximité de la barrière de sécurité, dans le nord du territoire.

Samedi matin enfin, des soldats israéliens sont intervenus pour séparer des colons israéliens et des Palestiniens qu s'affrontaient à coups de pierres dans le secteur du village de Kousra, en Cisjordanie. Aucun blessé n'a été signalé.

L'incendie meurtrier dans le village de Douma, qualifié d'"attaque terroriste" par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a accentué les tensions.

La petite victime a été inhumée vendredi en présence de plusieurs centaines de personnes qui ont réclamé vengeance. Ses parents et son frère âgé de quatre ans sont hospitalisés en Israël dans un état critique.

Les Nations unies, les Etats-Unis et l'Union européenne, entre autres, ont dénoncé l'incendie criminel et lancé des appels au calme.

Dans un communiqué, les services du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ont réclamé une protection de l'Onu.

Samedi soir, 3.000 manifestants se sont rassemblés à Tel Aviv à l'appel du collectif israélien La Paix maintenant, opposé aux implantations juives de Cisjordanie, et plusieurs dirigeants de l'opposition ont demandé au gouvernement de prendre des mesures plus énergiques face aux colons les plus radicaux. (Ali Sawafta et Nidal al-Mughrabi; Henri-Pierre André et Eric Faye pour le service français)