LILLE, 11 avril (Reuters) - Un policier de la Sûreté urbaine de Lille et deux informaticiens de la préfecture du Nord ont été mis en examen jeudi soir pour avoir fourni des informations à un réseau de cambrioleurs, apprend on de source judiciaire.

Le policier a été mis en examen entre autre pour "corruption passive", "trafic d'influence" et "détournement de données à caractère personnel".

Les deux informaticiens l'ont été pour "aide au séjour irrégulier" et "usage de faux".

Les trois hommes, qui ont reconnu une partie des faits, ont été laissés en liberté et placés sous contrôle judiciaire.

Lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre, a expliqué que le policier avait été "en relation avec les cambrioleurs à qui il a transmis des informations puisées dans des fichiers de police afin de les aider".

"Le fait de consulter un fichier et de divulguer des informations est strictement interdit", a-t-il dit, en précisant également que "des document frauduleux ont été fournis aux cambrioleurs pour obtenir des papiers".

Les trois hommes étaient en garde à vue depuis mardi matin dans le cadre d'une enquête de grande envergure sur des faits de vols en bande organisée au niveau européen.

Le nom de ce policier d'une cinquantaine d'années est apparu dans une enquête internationale sur un réseau dirigé par des ressortissants d'Europe de l'Est qui forçaient notamment des femmes serbes à voler dans des habitations.

Le démantèlement du réseau a débuté en septembre 2012. Une quinzaine de personnes sont déjà mises en examen et ont été écrouées après leurs interpellations dans plusieurs pays. (Pierre Savary, édité par Yann Le Guernigou)