PARIS, 27 novembre (Reuters) - Près de la moitié des Français (49%) juge François Hollande capable de prendre "les décisions qui s'imposent", une part en forte augmentation depuis la mi-2014, selon un sondage Odoxa pour Paris Match et iTELE publié vendredi.

Le président français, qui avait déjà bénéficié d'un regain de faveur à la suite des attaques contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Casher en janvier, a vu sa courbe de popularité grimper à nouveau après les attaques du 13 novembre à Paris.

"Ce sont les mots et l'action du président qui ont touché les Français, si bien qu'il réussit à améliorer des traits d'image perçus jusque-là comme ses principales faiblesses", souligne Céline Bracq, directrice générale d'Odoxa.

En juillet 2014, 19% des personnes interrogées estimaient François Hollande "capable de prendre les décisions qui s'imposent", puis 39% en février de cette année et désormais 49%.

De même, ils étaient 12% à le qualifier de "solide" et à lui trouver de l'autorité il y a un an et demi, 21% en février et 30% dans la dernière livraison de ce sondage, réalisé par internet jeudi et vendredi.

En revanche, la part des sondés qui le jugent aujourd'hui charismatique (17%) n'a pas progressé depuis février dernier (18%), après un bond par rapport à juillet 2014 (9%).

Plus globalement, les personnes interrogées sont partagées au sujet des propositions du gouvernement: une moitié considère qu'elles sont à même d'améliorer la sécurité des Français et l'autre moitié pense le contraire.

Seuls 32% accordent le même crédit aux responsables du Front national (FN) en la matière et 30% aux dirigeants du parti les Républicains (LR).

Selon une courte majorité de Français (52%), les mesures prises par le gouvernement depuis les attentats qui ont fait 130 morts il y a deux semaines ne permettent pas de réduire le risque de nouvelles attaques -- 48% sont d'un avis opposé.

Toujours d'après cette enquête, les événements récents n'auront qu'une incidence limitée sur les élections régionales des 6 et 13 décembre puisque près de deux tiers des sondés (64%) s'apprêtent à voter en fonction d'enjeux régionaux, contre 36% qui se prononceront sur des enjeux nationaux.

Ce sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. (Simon Carraud)