RANGOUN, 14 avril (Reuters) - La Birmanie a rapatrié samedi la première famille de Rohingyas depuis que 700.000 membres appartenant à cette minorité ont pris le chemin de l'exil, au Bangladesh, ont annoncé les autorités.

Ce premier retour s'est effectué après des mois d'intenses négociations entre la Birmanie et le Bangladesh et en dépit des mises en garde des Nations unies qui jugent que leur pays d'origine n'est pas prêt à les accueillir.

Les Nations unies et différentes organisations de défense des droits de l'homme ont recueilli des preuves d'importantes violations des droits commises par l'armée birmane contre les Rohingyas, notamment des meurtres, des viols et des incendies criminels, actes qui ont poussé près de 700.000 membres de cette communauté à fuir au Bangladesh voisin depuis la fin août dernier.

La Birmanie réfute ces accusations.

Les autorités birmanes et bangladaises ont signé en janvier un accord portant sur le rapatriement volontaires qui doit s'étaler sur deux ans.

"Cinq membres d'une famille musulmane sont venus ce matin au camp d'accueil de Taungpyoletwea dans l'Etat d'Arakan", indique un communiqué diffusé samedi par le gouvernement birman. (Shoon Naing, Nicolas Delame pour le service français)