LONDRES, 2 juillet (Reuters) - L'Institut allemand de recherche macroéconomique et de conjoncture (IMK) propose de résoudre la crise de la dette grecque par une procédure d'arbitrage, ou "Schlichtung" selon le terme en usage en Allemagne où la méthode est fréquemment utilisée.

Dans une note publiée cette semaine, l'institut basé à Düsseldorf estime que cette option est la mieux à même de sortir de la "méfiance fondamentale" qui constitue à ses yeux le principal obstacle sur la voie d'un accord entre la Grèce et ses créanciers.

"Dans cette situation, l'intervention d'un arbitre ou d'un médiateur peut aider de façon décisive", écrit Gustav Horn, le directeur de recherche de l'IMK.

Ce système, fréquemment utilisé dans les conflits sociaux en Allemagne, prévoit que lorsque deux parties sont incapables de s'accorder, elles désignent un ou deux médiateurs impartiaux chargés de travailler à un compromis équitable.

Libre ensuite, pour chacune des deux parties, d'accepter ou de rejeter cette proposition de compromis.

L'IMK avance deux médiateurs possibles: le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria, et le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder.

Cette procédure est particulièrement valable lorsque les négociations ont atteint un point de non retour et quand les protagonistes campent sur leurs positions au risque de faire passer leur ego avant le souci de trouver une issue. Il est alors plus simple d'accepter la proposition d'une tierce partie que de céder à son rival.

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Le communiqué, en allemand, de l'IMK: http://bit.ly/1LHlTNQ

LE POINT sur la crise grecque: (Olaf Storbeck; Henri-Pierre André pour le service français)