PARIS, 17 avril (Reuters) - Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, n'a pas exclu mardi une reprise totale de la dette colossale de la SNCF, tout en conditionnant le sujet à un retour de la compagnie ferroviaire à la "profitabilité".

La semaine dernière, Emmanuel Macron a annoncé que l'Etat reprendrait ce fardeau financier "pour partie" et progressivement" à partir du 1er janvier 2020.

Prié mardi de dire si l'Etat pourrait aller jusqu'à une reprise totale, Bruno Le Maire a répondu : "Nous n'excluons aucune option."

"Mais pour ça, il faut d'abord discuter, il faut nous assurer que la SNCF retrouve la profitabilité", a ajouté le ministre de l'Economie, invité de LCI, précisant que l'échéancier restait à définir dans le cadre de ces discussions.

Les syndicats du ferroviaire, qui organisent depuis deux semaines une grève intermittente contre les projets de réforme du gouvernement, militent pour que l'Etat s'engage à soulager les comptes de l'entreprise.

La dette de la seule SNCF Réseau s'élève à 47 milliards d'euros.

Le projet de loi "pour un nouveau pacte ferroviaire" contesté par les cheminots a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale. (Simon Carraud et Myriam Rivet)