Bruxelles, le 29 septembre 2016

Seul le texte prononcé fait foi

Merci et encore désolée pour le retard. Je sais que beaucoup d'entre vous, peut-être, sont dans la salle espérant des réponses sur d'autres sujets - sur la Syrie, sur la Turquie - mais je pense qu'il est important qu'on se concentre aujourd'hui sur ce que l'on va présenter c'est-à-dire le soutien de l'Union européenne au peuple tunisien et au pays. Un pays qui a choisi un modèle ouvert et démocratique qui représente une source d'espoir pour le reste de la région. Et la Tunisie est un partenaire privilégié pour l'Union européenne comme vous le savez. Il est dans l'intérêt stratégique de l'Union européenne et de ses citoyens d'avoir une Tunisie démocratique, résiliente et stable dans son voisinage qui est profondément troublé.

La Tunisie, cependant, fait face à des défis de taille très importants : une situation socio-économique qui se dégrade, des menaces sécuritaires importantes - aussi liées à la situation en Libye- et la nécessité de traduire dans la pratique les avancées de la nouvelle Constitution.

En adoptant aujourd'hui notre communication conjointe qui s'appelle 'Un soutien renforcé pour la Tunisie' - parce qu'on la soutenait déjà, on la soutient déjà - l'Union européenne réaffirme son plein soutien à la transition tunisienne et à son peuple.

Nous voulons faire plus, nous voulons faire plus et plus rapidement et plus efficacement. Cette Communication vise à mobiliser tous les instruments disponibles de l'Union européenne et des Etats membres afin d'aider la Tunisie à mettre en œuvre les réformes nécessaires et répondre aux aspirations de ses citoyens, surtout les jeunes.

Notre Communication appelle également à une action déterminée de l'Union européenne, offrant à la fois des moyens de coopération financière accrue et des mesures non financières.

Elle répond directement aux principaux axes du Plan de développement quinquennal tunisien. Une des principales priorités de ce Plan est la bonne gouvernance et la réforme de l'administration publique.

Le développement socio-économique pour faire face au chômage élevé, en particulier chez les jeunes diplômés, aux disparités à travers le pays et dans les régions les plus pauvres est primordial pour nous.

Nous proposons une approche participative, impliquant la société civile et les partenaires sociaux.

Parce que, depuis la Révolution de 2011, l'Union européenne a vu la force de la société tunisienne et a mobilisé tous ses instruments, politiques, techniques et financiers pour soutenir le peuple tunisien, surtout la jeunesse, dans sa transition.

Au cours de ces dernières années, la Tunisie a fait un travail important visant à se rapprocher et à renforcer ses relations et sa coopération avec l'Union européenne, qui est son partenaire principal.

Il est important de souligner que de nombreux progrès ont été faits cette année dans les négociations concernant l'Accord de Libre Echange Complet et Approfondi, l'adhésion au programme de Recherche Horizon 2020, l'ouverture des négociations pour un accord aérien euro-méditerranéen, l'ouverture prochaine des négociations pour les accords de facilitation de visa et de réadmission ou encore dans notre dialogue et coopération dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme.

Nous avons donc des bases solides pour développer ultérieurement notre partenariat et nous devons maintenant travailler sur leur pleine mise en œuvre.

Cependant, une économie ne peut pas se développer dans un contexte d'insécurité permanente. C'est pour cela qu'une coopération Union européenne -Tunisie renforcée dans ce domaine est essentielle et entend répondre à un problème aigu, qui ne peut être abordé que collectivement, en partenariat entre nous et la Tunisie et les Tunisiens.

Nous sommes également déterminés à renforcer notre coopération avec la Tunisie dans le domaine de la mobilité et de la migration. Nous recommandons de concentrer le soutien de l'Union européenne sur les causes profondes de la migration, notamment par la promotion du développement socio-économique de la Tunisie.

Le début des négociations sur la facilitation des visas et des accords de réadmission dans le cadre de notre partenariat sur la migration est prévu pour le 12 octobre. La Tunisie pourrait être le premier pays dans notre voisinage à bénéficier d'un accord ambitieux et efficace de facilitation des visas, ce qui, je pense, est très important.

Je voudrais conclure en insistant sur le point central de la Communication: la jeunesse. Nous voulons investir dans le présent et l'avenir de la Tunisie. Souvent, on parle de la jeunesse comme le futur, c'est aussi le présent du pays.

Promouvoir l'emploi et la résilience socio-économique, en particulier pour les jeunes, reste, pour nous, la meilleure façon d'apporter une réponse aux causes profondes de phénomènes tels que la radicalisation et la migration.

Dans ce contexte, la promotion de la mobilité des jeunes - étudiants, chercheurs ou jeunes entrepreneurs - a une valeur politique particulière dans nos relations avec la Tunisie. Nous voulons, à travers le renforcement des échanges entre nos jeunes, Européens et Tunisiens, passer un message d'ouverture et de dialogue entre nos sociétés.

Alors aujourd'hui, avec cette Communication, avec plus d'instruments, plus d'argent, nous investissons dans le présent et le futur des Tunisiens et de la Tunisie. C'est aussi un investissement fort et à long terme dans le présent et le futur des Européens et de l'Europe.

Merci.

Lien vers la vidéo :

http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?ref=I126864

La Sté Union européenne a publié ce contenu, le 29 September 2016, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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