Fondée en 1960 par le styliste Valentino Garavani, la marque avait été vendue en 2012 par Permira pour 700 millions d'euros à Mayhoola for Investments, une société d'investissement qatarie.

Les propriétaires de Valentino étudient depuis fin 2015 la possibilité d'une IPO mais ont hésité en raison du ralentissement du marché du luxe l'an dernier. Ils veulent aussi laisser le temps au directeur artistique d'imposer sa marque.

L'an dernier, l'administrateur délégué, Stefano Sassi, a dit qu'il y avait "trop de turbulences pour penser à une cotation".

Parallèlement à la reprise cette année de ce marché de 1.200 milliards d'euros, le styliste Pierpaolo Piccioli cherche à s'imposer comme seul directeur de la création de la maison de couture, après le départ de sa partenaire Maria Grazia Chiuri l'an dernier pour Dior (groupe LVMH), a dit la source.

A l'occasion du rebond du marché de la mode, deux autres marques italiennes de luxe - la maison de couture Versace et le fabricant des sacs à main Furla - envisagent aussi une cotation en Bourse, mais pas avant Valentino, ont dit d'autres sources.

"Le pipeline (d'IPO) pour l'an prochain est bien alimenté", note Raffaele Jerusalmi, directeur de la Bourse de Milan, qui s'attend à 20 nouvelles cotations sur le marché en 2018.

Le processus d'introduction en Bourse de Valentino n'a pas encore été lancé et n'aura lieu que lorsque les conditions du marché seront favorables, dans la mesure où elle n'est pas liée à un besoin de liquidités, ajoute la source.

"Mayhoola a l'intention de mener à bien cette opération dans le but de s'imposer dans le monde de la finance, en apportant sur le marché une société qui devrait gagner encore plus de valeur une fois cotée", a indiqué la source.

Valentino serait cotée à la Bourse de Milan, qui exige qu'au moins 25% du capital d'une société soit mis sur le marché.

Sollicitée, Valentino n'a pas souhaité s'exprimer et Mayhoola n'était pas disponible dans l'immédiat pour commenter.

La société, connue pour ses robes "rouge Valentino", a enregistré un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros en 2016 et un résultat net de 206 millions. Stefano Sassi s'attend à une croissance à deux chiffres des ventes du groupe cette année.

(Elisa Anzolin, Claudia Cristoferi, Claude Chendjou pour le service français, édité par Juliette Rouillon)