L'Australian Securities and Investments Commission (ASIC) a déclaré jeudi que Vanguard Investments Australia avait promis aux investisseurs que l'un de ses fonds filtrait les émetteurs d'obligations ayant des investissements dans des secteurs tels que les combustibles fossiles, alors que ce n'était pas toujours le cas.
"Vanguard avait affirmé que l'indice n'excluait que les sociétés ayant des activités commerciales importantes dans une série d'industries, y compris celles impliquant des combustibles fossiles", a déclaré l'autorité de régulation dans un communiqué.
"Mais (Vanguard) a admis qu'une proportion importante des titres de l'indice et du fonds provenait d'émetteurs qui n'avaient pas fait l'objet d'une recherche ou d'un examen au regard des critères ESG applicables.
Le fonds en question est le Vanguard Ethically Conscious Global Aggregate Bond Index Fund, qui exclut les obligations d'entreprises exposées aux combustibles fossiles, à l'énergie nucléaire et à l'alcool, entre autres secteurs, selon le site web de Vanguard Australia.
"Il n'y a jamais eu d'intention d'induire en erreur, mais Vanguard reconnaît qu'elle n'a pas respecté les normes élevées qu'elle s'impose et s'excuse pour les inquiétudes que cette affaire peut susciter chez nos clients", a déclaré Vanguard dans une réponse envoyée par courrier électronique à Reuters.
L'ASIC a intensifié ses actions contre les entreprises australiennes qui ont fait des déclarations exagérées sur leurs investissements et produits respectueux de l'environnement, ce que l'on appelle l'"écoblanchiment".
L'affaire a été inscrite au rôle pour une nouvelle audience le 1er août, au cours de laquelle le tribunal envisagera d'imposer une sanction appropriée pour la conduite de Vanguard, a déclaré l'autorité de régulation.
