CARACAS, 1er août (Reuters) - Une personne a été tuée et des dizaines d'autres ont été arrêtées après le pillage d'un supermarché vendredi matin dans la ville de Ciudad Guyana, dans le sud du Venezuela, ont annoncé les autorités.

Selon le journal local, Correo del Caroni, la foule est entrée dans l'entrepôt d'un commerce, ce qui a incité les autres magasins de ville à fermer leurs portes.

Selon le président vénézuélien, Nicolas Maduro, ces violences étaient préméditées et il a accusé les Etats-Unis d'en être à l'origine, rappelant que le général américain John Kelly, commandant en chef du corps des marines pour la zone militaire de l'Amérique du Sud, avait promis une "implosion sociale" en juillet.

"Vous savez tous qu'un général des Etats-Unis ne prédit pas", a dit Nicolas Maduro à la télévision. "Il donne des ordres et la droite vénézuélienne exécute."

Les commerces des environs de l'entrepôt ont été soit fermés soit placés sous la surveillance de la garde nationale et de la police.

La baisse des cours du pétrole réduit les rentrées financières du Venezuela où le contrôle des prix et des devises s'est traduit par la pénurie de nombreux biens de consommation et provoque de longues files d'attente devant les supermarchés du pays.

Le gouverneur de l'Etat où s'est produit le pillage, Francisco Rangel, membre du Parti socialiste unifié du Venezuela, celui du président Maduro, a déclaré que le pillage avait des motivations politiques.

"Un groupe d'hommes armés circulant à motos est arrivé et ils ont dit qu'ils allaient piller certains établissements", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision Globovision.

"Je suis certain que cela n'avait rien de spontané et qu'il s'agissait plutôt d'un projet planifié guidé par des considérations politiques."

Selon le Correo del Caroni, la victime est un jeune homme âgé de 21 ans, Gustavo Patinez, tué d'un coup de feu dans la poitrine. Il ajoute que 60 personnes ont été interpellées. (Nicolas Delame pour le service français)