PARIS, 18 mars (Reuters) - Les expéditions de champagne ont atteint un record à 4,9 milliards d'euros en 2017, tirées par les exportations à destination des États-Unis et du Japon, tandis que les ventes ont poursuivi leur décrochage au Royaume-Uni et sont restées stables en France.

Si les ventes en valeur ont progressé de 4%, elles ont limité leur hausse à 0,4% en volume, à 307,3 millions de bouteilles, pénalisées par une nouvelle baisse en France, premier marché du champagne, où elles ont reculé de 2,5%, et par une chute de 11% au Royaume-Uni, selon les chiffres publiés dimanche par le Comité interprofessionnel du vin de champagne (CIVC).

Outre Manche, où les ventes avaient déjà décroché de 9% en volume en 2016, les effets du Brexit continuent de se faire durement sentir, avec le ralentissement de la croissance économique, le recul de la livre et du pouvoir d’achat. En valeur, les ventes accusent un recul de 5,7%.

Avec cette nouvelle baisse, le marché britannique a été relégué, pour la première fois, au deuxième rang des exportations de champagne en volume, derrière les États-Unis.

Le marché français est quant à lui resté stable en valeur, à 2,1 milliards d'euros.

La filière a une nouvelle fois été tirée par le "grand export". Les expéditions vers les États-Unis ont progressé de 8,3% (en valeur) tandis qu'elles ont grimpé de 21,3% à destination du Japon, troisième marché du champagne à l’exportation.

L’Australie, 7e marché à l’export, a poursuivi sa solide dynamique (+ 23% en valeur) malgré un taux de change moins favorable, tandis que la plus forte progression revient à la Chine, à la 15e place, où les ventes ont grimpé de 76,7%, grâce au rebond de la consommation de produits de luxe dans le pays.

"C'est la forte progression des marchés où le champagne est le mieux valorisé qui explique le nouveau record de 2017, en particulier grâce aux Etats-Unis, au Japon et à l’Australie, note le CIVC dans un communiqué.

En douze ans, le chiffre d'affaires de la champagne a progressé d'un milliard d'euros, précise le comité interprofessionnel.

(Pascale Denis, édité par Nicolas Delame )