BANGUI, 1er septembre (Reuters) - La République centrafricaine a pris du retard dans l'organisation des élections législatives et présidentielle du 18 octobre, qui devront probablement être repoussées, a déclaré mardi Alexandre-Ferdinand Nguendet, président du Conseil national de transition (CNT), le gouvernement provisoire.

L'enregistrement des électeurs rencontre des difficultés à l'intérieur du pays et les listes électorales ne sont toujours pas prêtes, a-t-il dit à Reuters. "Sans listes électorales, comment pourrions-nous organiser une élection ?", a-t-il ajouté.

La République centrafricaine avait sombré dans le chaos en mars 2013 quand les rebelles de la Seleka, en majorité musulmans, avaient pris le pouvoir, entraînant une riposte des miliciens chrétiens "anti-balaka" et une partition de facto du pays.

La France avait envoyé sur place plusieurs milliers de soldats fin 2013 pour tenter de ramener le calme. La force française Sangaris a aujourd'hui laissé la place à la Minusca, une mission des Nations unies.

Un gouvernement de transition a été mis en place pour préparer des élections.

La Cour constitutionnelle centrafricaine a confirmé ce week-end que les membres et anciens membres du gouvernement de transition ne pourraient être candidats aux prochaines élections. (Anthony Fouchard, Guy Kerivel pour le service français)