Vestathena s'attend à ce que l'année 2018 soit au moins aussi riche - voire plus - que 2017 en termes d'opérations de fusions-acquisitions. Comme l'an dernier, ce thème devrait ainsi animer la cote et offrir des opportunités aux investisseurs. Trois raisons devraient alimenter cette vague M&A cette année, estime Vestathena. D'abord, la conjoncture économique mondiale est favorable, incitant les entreprises à privilégier la croissance après avoir réduit leurs coûts pendant la crise.

Ensuite, "les dirigeants d'entreprise ne souhaitent pas se laisser dépasser par la révolution technologique", observe Vestathena. Enfin, les liquidités restent très importantes sur les marchés financiers, permettant de financer des opérations à bon compte.

"La baisse des taux d'imposition (réforme fiscale) et une incitation à rapatrier les liquidités donneront aux entreprises américaines plus de capacité à mener des opérations stratégiques alors qu'elles disposent déjà de beaucoup de trésorerie", assure Vestathena.

En termes boursiers, des opérations de fusions-acquisitions peuvent être "attaquées" par deux angles différents : "les cibles autant que les sociétés acquéreuses sont à suivre de près", rappelle Vestathena.

Du côté de la cible, les gérants rappellent qu'il convient d'abord de détecter très en amont qu'une valeur peut devenir une cible. Il s'agit de le faire avant le marché, afin de bénéficier pleinement de la montée du cours liée à une éventuelle opération (prime de contrôle payée par l'acquéreur). Pour cela, il faut faire une analyse fondamentale approfondie, qui permettra d'identifier les sociétés qualifiées de "pépites".

Dans le cas de la société acquéreuse, une intégration réussie peut générer des synergies et améliorer sa rentabilité structurellement et de fait être source de performance boursière.