Wall Street aligne sans surprise une 29ème séance de hausse et un nouveau florilège de records historiques (le 48ème pour le S&P500).
De façon tout aussi classique, les indices US ont reçu le traditionnel coup de pouce de fin de séance qui 'fait la différence' à la veille du 'pont de Thanksgiving'.
Ce scénario n'est pas très original et se répète années après années depuis 2009: les indices boursiers américains progressent systématiquement parce que le consommateur doit se sentir riche et doit avoir envie de dépenser durant cette période de soldes qui commence jeudi à minuit.

Sans surprise, le Nasdaq inscrit un nouveau records de 14 ans et demi(+0,6% à 4.788), le S&P500 (+0,3%) culmine à 2.073Pts, le Dow Jones (+0,07%) établit un nouveau zénith de clôture à 17.828 (après avoir perdu 0,02% la veille).

Le Nasdaq-100 (+0,7%) en termine à 4.318Pts, au plus haut depuis le 31 mars 2000 dans le sillage d'Analog Devices +5,5%, Mylan +4,4%, Avago +2,9%, Applied Materials +2,8%, Linear +2,7%, Facebook +2,6%, Micron, +2,35%, Broadcom +2%, Oracle +1,8%, Intel +1,6%, Apple +1,2%.

Avec le plongeon du pétrole vers de nouveaux plus bas depuis septembre 2010 à 73,5$, les parapétrolières ont subi une nouvelle vague de dégagements: Transocean plonge de -8%, Noble de -5%, Qep Resource -3,1%, Noble -3%, Chesapeake -2,8%, Schlumberger -2,5%, Halliburton -1,9%, Anadarko -1,7%.

Dans le contexte de hausse obligatoire pré-Thanksgiving, Wall Street n'à guère tenu compte des 'chiffres US du jour' (une véritable déferlante: en effet, avec la coupure de 4 jours, toutes les 'stats' ont été publiées par anticipation ce mercredi).
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à part une croissance du PIB révisée à la hausse la veille de +3,5% à +3,9%, la plupart des indicateurs sont pour le moins contrastés.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage font un bond de +21.000 à 313.000, ce qui est totalement inattendu puisque l'on est en pleine période de recrutement dans les centres commerciaux américains pour la période Thanksgiving/fêtes de fin d'année.

Difficile de se faire une idée de la tendance du secteur immobilier: les ventes de logements neufs ont progressé de +0,7% à 458.000 (en rythme annuel) en octobre, mais les promesses d'achats au cours du même mois contractent de -1,1%.
Wall Street fonde de gros espoirs sur un 'pic' de consommation demain et vendredi (pour le 'black friday'), mais les revenus et dépenses des ménages n'ont progressé que très modestement de +0,2% respectivement en octobre.

Les commandes de biens durables progressent de +0,4%, mais hors aviation (commandes du Pentagone), elles reculent de -0,9%.

Plus négatif encore, le PMI de Chicago (toujours l'activité industrielle) est corrigé de 66,2 vers 60,8 en novembre.
Il ressort de tout ce qui précède un sentiment de 'verre à moitié plein' et c'est exactement ce que Wall Street apprécie: cela plaide pour un maintien éternel des taux zéro par la FED.

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