(Complété avec volumes, dollar, Treasuries)
    * Le Dow perd 0,24% et le S&P-500 0,11%, le Nasdaq gagne
0,37%
    * Wal-Mart, Amex et les pétrolières ont pesé sur les indices
    * Priceline, en hausse de 8,5% après ses résultats, aide le
Nasdaq

    par Ryan Vlastelica et Caroline Valetkevitch
    NEW YORK, 19 février (Reuters) - Wall Street a fini en
légère baisse jeudi, sous la conduite de Wal-Mart et du secteur
pétrolier affecté par le recul des cours du brut, dans un marché
toujours dans l'expectative avant la réunion de vendredi des
ministres des Finances de la zone euro sur la dette grecque.
    L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a cédé
44,08 points, soit 0,24%, à 17.985,77 et le Standard & Poor's
500, plus large, a abandonné 2,23 points (0,11%) à
2.097,45. Le Nasdaq Composite, à forte pondération
technologique, a gagné en revanche 18,34 points ou 0,37% à
4.924,70, sa septième séance consécutive de hausse.
    Wal-Mart, en baisse de plus de 3% après des prévisions qui
ont déçu les investisseurs, a pesé sur le Dow Jones et le S&P
alors que Priceline, en forte hausse après ses résultats, a
permis au Nasdaq de clôturer sur un nouveau plus haut en 15 ans.
    Le brut léger américain a encore perdu plus de 1% sur le
Nymex, au-dessus cependant de ses plus bas du jour.
 Dans son sillage, Exxon Mobil a perdu
1,73% et Chevron 1,82%, tirant à la baisse le Dow Jones
et l'indice sectoriel S&P de l'énergie (-0,78%).
    "L'offre (de pétrole) reste très excédentaire malgré la
baisse des forages. Le sentiment qui prévaut est que les cours
ne repartiront pas à la hausse avant le milieu de l'année",
déclare Clem Miller, gérant chez Wilmington International Funds
à Baltimore.
    En Europe, le ministère allemand des Finances a rejeté une
proposition de la Grèce pour prolonger l'accord d'assistance
financière dont bénéficie Athènes mais d'autres se sont montrés
plus conciliants, laissant entier le suspense pour la nouvelle
réunion de l'Eurogroupe vendredi. 
    "Il est difficile d'imaginer que la situation grecque en soi
ait un impact important aux Etats-Unis, mais elle risque de
créer de la volatilité", observe le gérant.
    Les indicateurs économiques du jour aux Etats-Unis n'ont pas
davantage apporté d'orientation au marché. Les nouvelles
inscriptions au chômage ont baissé plus que prévu la semaine
dernière mais l'indice de la Fed de Philadelphie a montré une
décélaration de l'activité manufacturière dans le ressort de
cette antenne régionale de la Réserve fédérale.
  
        
    WAL-MART AUGMENTE LES SALAIRES
    Sur le front des entreprises, Wal-Mart a annoncé une
hausse de 12% de son bénéfice sur son quatrième trimestre clos
le 31 janvier, à 4,97 milliards de dollars, mais
le marché a surtout retenu qu'il allait dépenser plus d'un
milliard de dollars cette année pour augmenter ses bas salaires
aux Etats-Unis, une annonce au contraire saluée par la classe
politique. Le titre du numéro un mondial de la distribution a
reculé de 3,21% à 83,52 dollars, la plus forte baisse du Dow.
    American Express, autre composante du Dow, a lâché
1,73% après une décision de justice accusant le groupe d'avoir
enfreint la législation antitrust en interdisant aux commerçants
d'inciter leurs clients à utiliser des cartes de crédit ayant
des frais de traitement moins élevé. 
    Plus forte baisse du S&P, Host Hotels & Resorts a
chuté de 7,09% à 21,87 dollars après avoir communiqué des
prévisions de résultats en-deçà des estimations des analystes.
    Sysco, un distributeur de produits alimentaires pour
restaurants et collectivités, a reculé de 3,38% à 38,56. La 
Federal Trade Commission (FTC), l'autorité américaine de la
concurrence, a décidé jeudi de s'opposer à son projet
d'acquisition du groupe US Foods annoncé en décembre 2013 pour
3,5 milliards de dollars. 
    Sur le Nasdaq, Priceline a bondi de 8,47% à
1.218.05 dollars en réaction à un bénéfice trimestriel en hausse
de 20% à 452 millions de dollars. Le voyagiste en ligne a
pourtant publié des prévisions décevantes pour le premier
trimestre, mais il a assorti ce bémol de l'annonce d'un
programme de rachat d'actions.
    A ce jour, les bénéfices des sociétés du S&P-500, dont
Priceline, affichent une progression de 6,5% au quatrième
trimestre sur un an alors que l'estimation moyenne des analystes
était de +4,2% le 1er janvier.
    Quelque six milliards de titres ont changé de mains jeudi
selon BATS Global Markets, à comparer à une moyenne de 7,1
milliards depuis le début du mois.
    Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt à 10
ans est remonté à 2,1081% contre 2,068% mercredi, la
baisse des inscriptions au chômage ayant ravivé les spéculations
sur une hausse des taux de la Réserve fédérale cette année en
dépit de la prudence affichée la veille par la banque centrale
dans le compte rendu de sa réunion monétaire de janvier.
    Le dollar s'est raffermi pour la même raison face à l'euro
et au yen, atteignant même un plus haut d'un mois contre le
franc suisse. "Une hausse de taux reste d'actualité", note Kathy
Lien, chez BK Asset Management à New York. "Le retrait du dollar
hier a en plus suscité des achats à bon compte."

 (Véronique Tison pour le service français)