(Acualisé avec d'autres actifs financiers)

* Le Dow Jones a perdu 0,23%, le S&P 500 0,24% et le Nasdaq 0,27%

* Quatrième recul de suite malgré des indicateurs meilleurs que prévu

* Inquiétudes des investisseurs après les frappes aériennes de l'Arabie saoudite au Yemen

par Chuck Mikolajczak

NEW YORK, 26 mars (Reuters) - Wall Street en terminé en légère baisse une séance restée longtemps indécise jeudi, la place américaine accusant ainsi un repli pour le quatrième jour de suite dans un contexte d'inquiétudes concernant les possibles conséquences des frappes aériennes lancées par l'Arabie saoudite sur le Yemen.

L'indice Dow Jones a cédé 0,23%, soit 40,31 points, à 17.678,23. Le S&P-500, plus large, a perdu 4,90 points, soit 0,24%, à 2.056,15. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 13,16 points (-0,27%) à 4.863,36.

Depuis le début de la semaine, le S&P 500, indice de référence des gérants de fonds accuse un repli de près de 2,5% et depuis le début de l'année, il est à nouveau passé légèrement dans le rouge.

Ceci étant dit, l'indice n'est qu'à moins de 3% de son record historique atteint il y a trois semaines, avant que la vigueur du dollar ne commence à conduire les intervenants de marché à redouter l'impact de la hausse du billet vert sur les bénéfices des entreprises.

Le dollar était en hausse (+0,4%) face à un panier de devises internationales, les cambistes recommençant à racheter la devise après son accès de faiblesse à la suite de propos de la Réserve fédérale suggérant qu'elle mettra un peu plus de temps que prévu à relever ses taux d'intérêt.

Malgré la baisse des actions, le prix des emprunts du Trésor a reculé à la suite de l'accueil mitigé réserve à une émission de 29 milliards de dollars de papier à sept ans.

L'Arabie saoudite, avec ses alliés sunnites de la région du Golfe, a lancé dans la journée une campagne de frappes aériennes au Yémen pour repousser les Houthis chiites qui voulaient prendre Aden, le grand port du sud du pays où s'est réfugié le président yéménite Abd-Rabbou Mansour Hadi.

Ces frappes ont entraîné un bond des cours du pétrole, une détérioration de la situation au Yemen pouvant entraîner d'importantes perturbations dans la chaîne d'approvisionnement mondiale du brut.

Cette envolée du prix de l'or noir n'a pas profité aux grands noms du secteur pétrolier, avec notamment un recul de 0,64% de l'action ExxonMobil et de 0,40% du titre Chevron.

FORTE HAUSSE D'ACCENTURE, CHUTE DE SANDISK

Le secteur technologique a animé la coté avec, d'un côté, un bond de 6,76% de l'action Accenture après que le géant de conseil et de l'externalisation a relevé sa prévision de croissance de chiffre d'affaires pour la deuxième fois de l'année.

De l'autre côté du spectre, Sandisk a vu son action chuter de 18,45%, accusant la plus forte baisse du S&P 500 après que le fabricant de mémoires flash a revu à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires.

Ce plongeon a pesé sur l'indice regroupant les valeurs liées aux semiconducteurs, qui a cédé 1,39%, accusant lui aussi sa quatrième baisse d'affilée.

Selon King Lip, chargé des investissements chez Baker Avenue Asset Management, les vents contraires que doit affronter Sandisk sont propres à l'entreprise.

"Nous resterions à l'écart de Sandisk mais nous saisirions l'opportunité de racheter d'autres noms du secteur", a-t-il ajouté.

D'un point de vue macro-économique, la journée a été marquée d'une part par l'annonce d'une baisse plus forte que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis.

D'autre part, le secteur des services aux Etats-Unis a connu en mars sa croissance la plus rapide depuis septembre 2014, montre jeudi l'étude auprès des directeurs d'achat (PMI) réalisée par l'institut Markit. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)