* Le Dow Jones a perdu 0,35%, le S&P 500 0,52% et le Nasdaq Composite 0,81%

* Le compartiment pharmaceutique a tiré la cote vers le bas

* Le S&P 500 en recul de 0,38% depuis le début de la semaine (Répétition sans changement d'une dépêche initialement publiée mercredi)

par Chuck Mikolajczak

NEW YORK, 25 août (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse de quelque 0,5% mercredi, avec des pertes qui se sont accélérées en fin de séance, dans un contexte toujours attentiste avant un discours de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, prévu vendredi et susceptible de contenir des indications sur le calendrier de la hausse des taux.

L'indice Dow Jones a cédé 0,35%, soit 65,82 points, à 18.481,48. Le S&P-500, plus large, a perdu 11,46 points, soit 0,52%, à 2.175,44. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 42,38 points (-0,81%) à 5.217,70.

L'amplitude des variations tranche avec les dernières séances, pendant lesquelles Wall Street a quasiment fait du surplace en raison de l'imminence du discours de Janet Yellen.

Son intervention sera de très loin la plus suivie lors du symposium de Jackson Hole, dans le Wyoming, la traditionnelle réunion informelle de rentrée des grands banquiers centraux du monde entier, que la Fed utilise régulièrement pour donner des indications sur l'évolution prochaine de sa politique monétaire.

Certaines déclarations d'autres membres de la Fed, dont le vice-président Stanley Fischer, ont font croire à certains que Janet Yellen pourrait laisser entendre qu'une baisse des taux n'était pas exclue en septembre.

"Depuis ces dernières semaines, le marché actions n'a guère bougé (...) et ce parce que tout le monde attend ce que Janet Yellen va dire", a déclaré Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

Le S&P 500, l'indice de référence des gérants de fonds, est ainsi en repli de 0,38% depuis le début de la semaine après des variations hebdomadaires précédentes de -0,01% et 0,05%.

Depuis le début de l'année, il est en hausse de plus de 6,5% après avoir multiplié les records, dont le dernier en date remonte au 15 août avec un pic historique en séance de 2.193,81 points.

CHANCES D'UNE HAUSSE DES TAUX EN SEPTEMBRE EN HAUSSE

Les chances de voir les taux être relevés dès le mois prochain continuent d'être revues en hausse, s'établissant à 18% contre 12% à la fin de la semaine dernière, selon le FedWatch de CME Group. Un tour de vis monétaire en décembre est désormais jugé possible à plus de 50%.

Quelque 6,09 milliards d'actions ont changé de mains ce mercredi contre une moyenne de 6,26 milliards par jour au cours des 20 dernières séances.

La fin de la saison des résultats explique également l'atonie des échanges tandis que l'annonce d'une baisse plus marquée que prévu des reventes de logements a pu peser sur la cote.

Rare entreprise à avoir publié ses performances trimestrielles, le détaillant de vêtements Express a vu son action chuter de 25,51% après des chiffres inférieurs aux attentes.

Après la clôture, HP a fait état d'une nouvelle baisse de son chiffre d'affaires trimestriel, ce qui se traduit par un recul de 1% de l'action du géant informatique dans des échanges d'après-Bourse.

Les valeurs pharmaceutiques ont inscrit le repli le plus prononcé de la séance, avec une baisse de 1,61%, sous le coup notamment de la baisse de 5,4% du titre Mylan.

Ce dernier a notamment pâti des appels lancés au groupe pharmaceutique par Hillary Clinton, candidate démocrate à l'élection présidentielle du 8 novembre, de baisser le prix de l'EpiPen, le traitement du laboratoire des allergies graves, qui a augmenté de 400% depuis 10 ans.

Peut-être sous le coup de la bonne tenue du dollar, le compartiment des matières premières (-1,16%) a accusé la deuxième baisse sectorielle la plus marquée après avoir été la plus forte hausse la veille.

Le dollar a augmenté de 0,23% face à un panier de devises internationales, l'euro ayant notamment touché un creux d'une semaine face au billet vert.

Les cours du pétrole sont repartis en forte baisse, sous le coup de l'annonce d'une hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis, une donnée qui ravive les inquiétudes concernant le déséquilibre entre une offre abondante et une demande atone.

Neuf indices sectoriels sur 10 ont terminé dans le rouge, celui des "utilities" étant resté inchangé. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)