C'est comme s'il ne s'était rien passé sur la planète qui concerne les Etats Unis ce mardi: pas de drame au Proche Orient ou en Tunisie, un ciel géopolitique uniformément bleu.

Une journée sans histoire: les indices US sont pratiquement revenus à leur zénith historique et ils ne lâchent rien. Le Dow Jones et le 'S&P' prennent même +0,11% et le Nasdaq finit stable (+0,01%).

Cette clôture positive de Wall Street peut paraître impensable au lendemain de l'émission d'un avertissement au terrorisme du Département d'Etat à l'intention des touristes américains et qui n'est pas une menace en l'air.

La situation au Proche Orient apparaît de plus en plus délétère alors que la Turquie -alliée des Etats Unis qui combat Daesh- a abattu un chasseur russe -qui s'en prend également à Daesh- sur l'allégation -de plus en plus douteuse- d'une violation prolongée de son espace aérien, sinon durant une quinzaine de secondes d'après les traces radar... ce qui décrédibilise les 'multiples avertissements de sommation' qu'aurait émis l'aviation turque, laquelle aurait tiré des missiles dans l'espace aérien syrien, ce qui pour le coup viole toutes les conventions internationales.

Quel message cherche à envoyer Ankara... à l'intention de Moscou mais également de Washington ?

Ankara est-il également prêt à aller plus loin dans sa volonté de nuire à tout ce qui contribue à renforcer la position de son principal ennemi, Bachar El Assad ?

Et la journée s'est achevée sur un attentat meurtrier perpétré à Tunis et qui frappe le premier cercle de protection de la présidence tunisienne.

François Hollande, en visite à Washington- cherche à obtenir une large coalition internationale -et l'implication active des USA- en vue d'éradiquer Daesh.

Il semble avoir été entendu puisque Barack Obama vient d'indiquer une intensification des frappes contre Daesh... et une aide en faveur de ceux qui les combattent au sol: fait-il allusion aux kurdes qu'Ankara tente justement d'éradiquer depuis des années ?

A tout ceci s'ajoutent les divergences de vue de Vladimir Poutine et de Barack Obama s'agissant de l'avenir du président syrien Bachar el-Assad.

Dans ce contexte des plus anxiogènes, les chiffres 'macro' du jour sont passés quasi inaperçus.

La deuxième estimation du PIB américain au titre du troisième trimestre est ressortie comme prévu en hausse à +2,1% contre +1,5% initialement mais la déception provient de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board qui plonge de 99,1 vers 90,4 (et la composante 'attentes' dévisse de 88,7 vers 78,6).

Parmi les titres les plus travaillés, Apple a pris +1% mais Facebook en a cédé -1,1% et Yahoo -1,2%.

Exxon Mobil et Merck ont pris +2% mais Mylan a cédé -1% et Biogen -1,7%.

La hausse du pétrole (+2,6% vers 42,65$) a dopé les parapétrolières qui grimpent de +3,5% en moyenne (notamment Halliburton, Freeport Mc Moran, Conoco Philips).

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