Wall Street a renoué pour la 1ère fois depuis 5 semaines avec la tradition de la hausse du vendredi... qui d'après la FED met les épargnants/consommateurs américains dans des conditions psychologiques favorables avant de se ruer dans les centres commerciaux pour l'incontournable shopping du samedi.

Les 'sherpas' de Wall Street ont remis au gout du jour le traditionnel scénario 'bullish' qui consiste en une 'hausse en ligne' (progression obstinée qui détruit impitoyablement les vendeurs) durant toute la séance, avant de porter l'estocade avec une accélération au cours des 5 dernières minutes de la séance.

Et tous les indices clôturent imparablement au plus haut du jour, et en l'occurrence de la semaine.

Le Dow Jones progresse de +0,76%, il termine au-dessus des 16.800Pts et engrange +2,6% sur la semaine.

Le S&P-500 gagne +0,73% mais s'envole de +4,1% en 5 séances, sa plus forte progression depuis 18 mois... et le gain atteint même +8,5% en 7 séances, du jamais vu depuis novembre 2012.

Plus spectaculaire encore, le Nasdaq (+0,7% ce vendredi) explose de +5,3% à 4.485Pts et renoue avec son zénith du 3 juillet dernier.

Un gain hebdo de +5,3% et de +9% en 7 séances... c'est une performance quasi surréaliste car qu'est-ce qui va soudain tellement mieux que le 16 octobre dernier ?

Alors bien sur, les commentateurs tentent de rationnaliser: ils fustigent une baisse irrationnelle et excessive, soulignent que la croissance américaine est une des plus solides au monde, que les trimestriels sont 'meilleurs que prévus' (ils le sont systématiquement depuis deux décennies).

Dans le détail, sur 200 entreprises du S&P-500 ayant publié leurs résultats (2/5èmes), 70% ont dépassé les attentes (fortement minorés ces dernières semaines) contre 67% en moyenne depuis 1 an.

En ce qui concerne les chiffres d'affaires, 59,8% ont battu le consensus, contre 61% depuis 2002.

Les résultats sont certes de bonne facture mais l'essentiel de la hausse de la semaine est liée à des rachats à bon compte sur des titres jugés 'massacrés' comme les 'biotechs' et les 'pharmas' (Gilead +3,3%, Celgene +2,8%, Elli et Lilly +2,7%, Alexion +2,4%, etc.).

Ce vendredi, les gérants ont ramassé State Street +4,3%, Verisign +3,9%, Seagate +3,3%, Citrix +2,8%, Microsoft +2,45% (comme prévu après ses ventes soutenues), Check Point +2,3%, Yahoo +2%, Comcast +1,9%, Intel +1,5%.
Parmi les perdants du jour et sans surprise, Amazon a dévissé de -8,3% (les pertes se creusent en apparence car les bénéfices ne peuvent pas être rapatriés des paradis fiscaux vers les US), Juniper de -6,5%.
La révision en baisse des objectifs de vente a plombé Ford -4,3% et General Motors -2,9%.


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