Toujours soutenu par l'espoir d'un statu quo sur les taux au moins jusqu'à la fin de l'année, Wall Street démarre du bon pied une semaine qui donnera le coup d'envoi de la saison des résultats du troisième trimestre.

Après plus d'une heure et demie de cotations, le Dow Jones grimpe de 1,2% à 16.670 points, le S&P500 avance de près de 1,3% à 1.977 points et le Nasdaq Composite s'adjuge 1,2% à 4.764 points.

'Le rapport sur l'emploi a presque mis un terme aux spéculations quant à une hausse de taux cette année', rappelle Nour Al-Hammoury, chez ADS Securites. 'Octobre est désormais exclu et il n'y a plus qu'une petite chance pour qu'elle intervienne en décembre'.

Cette perspective se trouve d'ailleurs confortée par les piètres indices du jour. Ressorti à 55,6 en estimation flash, l'indice PMI de Markit pour le secteur des services s'est établi à 55,1 en donnée définitive au titre de septembre, contre 56,1 au mois d'août.

'La croissance de l'économie américaine a ralenti au troisième trimestre selon les indices PMI à un rythme de l'ordre de 2,2% par an', estime Chris Williamson, chief economist chez Markit en réaction à ces chiffres.

L'indice ISM non manufacturier traduit aussi un ralentissement plus fort que prévu de l'activité des services : il est retombé de 59 à 56,9, là où les analystes s'attendaient à un retrait un peu moins marqué autour de 58.

Dans les jours à venir, les opérateurs devraient se montrer attentifs aux minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed et aux premières publications de résultats pour le troisième trimestre, avec Pepsico et Alcoa.

'Les publications s'annoncent cruciales alors que le scénario macroéconomique est très incertain', prévient Aurel BGC, pour qui les entreprises pourraient battre une fois de plus les attentes d'analystes qui tablent sur un net recul des BPA et des chiffres d'affaires.

'Mais, au-delà des chiffres, c'est le discours des chefs d'entreprises qui est attendu, avec leur jugement sur la Chine et l'Amérique Latine et leur perception de la demande aux Etats-Unis', ajoute le bureau d'études, pointant un effet dollar qui devrait encore lourdement peser.

Pour l'heure, GE s'adjuge 4,2% après un investissement de 2,5 milliards de dollars par Trian Fund Management au capital du conglomérat, ainsi qu'une nouvelle cession d'actifs par GE Capital pour 2,5 milliards.

FedEx gagne 1,3%, alors que les actionnaires de TNT Express, réunis en assemblée générale extraordinaire, ont approuvé les résolutions ouvrant la voie à un rapprochement entre les deux groupes de logistique.

En attendant sa publication trimestrielle, Alcoa progresse de 4,5% après la signature d'un contrat d'un milliard de dollars avec Airbus pour des systèmes de fasteners aéronautiques, le plus important contrat que le géant de l'aluminium ait jamais conclu pour ce type de produit.

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