Wall Street a effacé vendredi le terrain perdu jeudi soir grâce notamment du compartiment des semi-conducteurs de la santé.

L'indice Dow Jones a repris 1,03% à 18.024, le S&P-500 +1,09%, à 2.108, le Nasdaq Composite +1,29% à 5.005 et le Nasdaq-100 +1,47% à 4.480Pts.

Sur l'ensemble de la semaine, le 'Dow' s'effrite de -0,3%, le 'S&P' de -0,5% et le Composite de -1,7%... mais les 3 supports psychologiques des 18.000, 2.100 et 5.000Pts enfoncée jeudi sont opportunément 'sauvés' à la veille du weekend.

L'optimisme des investisseurs aurait été restauré par la hausse de l'indice de confiance de l'université du Michigan (il repasse de 93 à 95,9) qui éclipse l'autre baromètre de la confiance des ménages, celui du Coference Board et qui s'était inscrit aux antipodes mardi, l'indice d'avril accusant une chute inattendue de -6Pts (de 101,4 vers 95,2).

En fait, les commentateurs manipulent les données macroéconomique du jour dans le sens qui les arrange, pourvu que cela justifie la hausse éternelle des actions.
Ils oublient par exemple de mentionner la chute de -1,6Pts de l'indice PMI manufacturier (calculé par Markit) de 55,7 vers 54,1 en avril, le chiffre le plus faible de l'année 2015 et qui contredit la thèse du rebond de l'activité industrielle après un 1er trimestre décevant... malgré les très bons chiffres des ventes d'automobiles (un secteur où l'embellie est indéniable, portée par un crédit abondant et bon marché).

On oublie donc le PMI manufacturier et les dépenses de construction -tombées à leur plus bas niveau depuis six mois- pour se focaliser sur un des sous-indices de l'enquête de l'université du Michigan (il ne s'agit que d'une 'opinion' des personnes sondées): la composante 'anticipations' a grimpé de 85,3 vers 88,8... donc cela étaye le diagnostic de la FED (publié mercredi), selon lequel la stagnation de la croissance au premier trimestre aux Etats-Unis n'était qu'un accident de parcours.

Le marché obligataire semble également y croire, vu la forte dégradation des T-Bonds qui ont vu leur rendement se tendre de +8Pts de base à 2,12% (soit +22Pts sur la semaine écoulée).

Mais il se pourrait surtout que les spécialistes des taux aient mal accueilli les déclarations de Johns Williams (patron de la Réserve fédérale de San Francisco et membre votant du FOMC) lors d'une conférence de politique monétaire dans le Conté d'Orange.

Selon J.Williams, si les données économiques des États-Unis redeviennent assez bonnes, notamment du côté de l'emploi et de ventes de détail en avril/mai, la FED pourrait bien avoir des raisons d'entamer un relèvement de ses taux dès le mois de juin ('toutes les options monétaires restent sur la table').

Pour en revenir aux valeurs qui ont 'fait la différence' vendredi, il y avait Altera qui a bondi de +9,9% alors qu'Intel (+2,5%) pourrait ne plus tarder à relever son offre (un 'délai de réserve' expire la semaine prochaine): NXP Semiconductors et Avago prenaient +5,1% dans leur sillage.

Apple a regagné 3% à 129$ après avoir cédé -5,5% en début de semaine.
Expedia s'est envolé de +7,9% grâce à des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et devançait de peu Yum Brands (+6,9% alors qu'un fonds d'investissement parie sur 'une reprise spectaculaire de ses bénéfices sur les deux prochaines années') puis Gilead (+4,45% suite à un doublement de son bénéfice).

LinkedIn fut la victime du 'gadin du jour' (-18,6%) suite un abaissement de ses prévisions de résultats pour 2015... assimilé à un 'profit warning'.

A noter qu'il n'y avait au final que 5 replis au sein du Nasdaq-100.

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