Wall Street n'a pas suivi le mouvement ascendant des places européennes et aligne une seconde séance de repli consécutif.

C'est une entame de second trimestre médiocre mais il n'y a pas eu de pression vendeuse (ou alors, elle a été facilement contenue): les scores finaux sont identiques à ceux de la mi-séance.

Le Dow Jones cède -0,44%, le S&P500 -0,40% et le Nasdaq -0,43% (dans le sillage d'Express Scripts -2,9%, Regeneron -2,3%, Alexion -2,2%, Biogen -2% et Amgen -1,7%, Broadcom -1,6%, Intel -1,5%... aucun repli spectaculaire à déplorer).

Peut-être les opérateurs font-ils preuve de prudence à 48H de la divulgation du rapport officiel sur l'emploi aux Etats-Unis (le 'NFP'), publié alors que les marchés US seront clos (mais ouverts lundi, contrairement à Paris, fermé pour 4 jours).

Si les opérateurs redoutent un tour de vis monétaire de la FED, ils peuvent se montrer rassurés par les chiffres US du jour puisqu'ils éloignent nettement le risque d'une hausse de taux en juin (une rumeur faisait état mercredi soir d'une prochain révision en nette baisse de son objectif de croissance au 1er semestre 2015).

En ce qui concerne le 'sujet N°1' du moment, le chiffre des créations d'emplois dans le secteur privé en mars s'est révélé très décevant.
Le cabinet de services aux entreprises ADP n'en a en effet dénombré 'que' 189.000 créations d'emplois, contre environ 225.000 attendus par le consensus et 214.000 le mois précédent.
ADP publie des estimations systématiquement inférieures à celles du BLS depuis plusieurs mois.
En effet, ADP ne prend pas en compte les 'jobs' d'auto-entrepreneur et les dizaines de milliers de particuliers se mettant à leur propre compte dans le cadre d'une affiliation à 'Uber'.

L'indice ISM trahit une décélération de l'expansion du secteur manufacturier: il s'est établi à 51,5 points aux Etats-Unis le mois dernier, après 52,9 points en février, alors que le marché tablait sur un repli plus modeste autour de 52,5 points.

Enfin, les dépenses de construction aux Etats Unis ont diminué de 0,1% au mois de février, en ligne avec les prévisions des économistes, après -1,7% le mois précédent (chiffre révisé de -1,1%).

La séance de mercredi a surtout été marquée par le rebond de +4,5% du prix du baril sur le NYMEX vers 49,6$ (et 50,4$ au plus haut).

Vu les 'chiffres du jour', ce mouvement s'explique uniquement par la crainte de voir les pourparlers de Lausanne (sur le nucléaire iranien) se solder par un échec, ce qui renforcerait nettement les tensions au Proche Orient, alors que les rebelles chiites du Yémen sont bombardés par une coalition sunnite sous la houlette des saoudiens de Ryad, ennemis juré de Téhéran).

Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.