Les 'sherpas' de Wall Street n'ont pas laissé les marchés perdre pied à l'occasion de la séance des '3 sorcières': le Dow Jones a rebondi de +1,63% (une des plus fortes hausses de l'année) à 16.380 (soit -1% hebdo, tout comme Paris et l'E-Stoxx50), le S&P 500 de +1,29% à 1.887 et le Nasdaq de +0,96%.

Les opérateurs ont été stimulés par une pléthore de déclarations des membres de la FED (ils sont 5 à s'être exprimé en 24H), évoquant soit la prolongation du 'QE-3', soit une hausse de taux repoussée aux calendes grecques, soir la mise en oeuvre d'un'QE-4', autant de scénarios synonymes de poursuite de l'orgie monétaire qui euphorise Wall Street depuis 5 ans.

Sur l'ensemble de la semaine, le S&P-500 a cédé 1,02%, et le terme boursier d'octobre se solde par une consolidation de -6% (ce qui est encore loin d'un scénario de 'correction' par rapport au record historique intraday du 19 septembre (journée des '4 sorcières') inscrit à 2.019Pts.

Attention: le rebond de vendredi ne traduit pas de rachats massifs même s'il y a bien eu une forme de 'chasse aux bonnes affaires'... et on reste bien loin de 926Mns de contrats négociés mercredi.

L'aversion au risque s'est nettement amenuisée comme en témoigne un 'VIX' qui se détend de -12,75% à 22 (contre 31 jeudi en début de séance), les T-Bonds ont subi des dégagements avec un rendement remonté à 2,2% contre 2,16% jeudi... et moins de 2% en intraday mercredi.

Le rebond de vendredi reste donc technique et les inquiétudes des investisseurs quant aux perspectives de croissance mondiale (notamment Chine et Allemagne) demeurent.

Parmi les facteurs 'positifs' évoqués vendredi, il y avait la progression inattendue de l'indice de confiance des consommateurs du Michigan qui a grimpé contre toute attente de +1,8 point à 86,4 points en octobre, son zénith depuis juillet 2007 (le consensus anticipait un repli vers 83,5).

Les mises en chantier ont progressé de +6,3 à 1.017.000 et 1.018.000 et les permis de construire de +1,5% (un chiffre plutôt faible en réalité).

Sur le front des trimestriels, General Electric, un des baromètres de l'économie américaine, a dévoilé un bénéfice supérieur aux attentes: le titre a gagné 2,35% à 24,8$.

Cette hausse a compensé le recul de Google (-2,60% à 523$) après publication d'un bénéfice net inférieur aux attentes du fait du manque de recettes liées à son activité 'publicité en ligne' et 'mots-clés payants'.

Globalement, les constituants du S&P-500 devraient afficher une hausse de 6,9% au troisième trimestre... mais il faudra peut-être se contenter d'une progression de +6,5%, tandis que la croissance des chiffres d'affaires serait limitée à 3,8%.

Parmi les titres les plus travaillés sur le 'S&P', Halliburton a bondi de +3,6% mais Chesapeake a reculé d'autant. Les constructeurs de maisons individuelles ont bondi: de +4,5% (Lennar) à +5,4% (Pulte Group, DR Horton).

Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.