L'effet Dollar avait dopé les places européennes, il a logiquement pesé sur Wall Street sans provoquer toutefois un repli massif des valeurs américaines.
Wall Street avait pris un mauvais départ, perdant 0,8 à 0,9% d'entrée de jeu mais le flux vendeur a été rapidement contenu, les opérateurs demeurant confiants dans l'orientation globalement positive des marchés à moyen terme.
Le 'Beige Book' publié ce mercredi n'a suscité aucune réaction avec le constat que l'activité économique s'accélérait dans 6 régions mais ralentissait symétriquement dans 6 autres.

L'inflation demeure faible, la chute des prix du pétrole affecte de nombreuses entreprises du secteur énergie... autant de constats jugés très banals et qui ne délivrent aucune clé concernant le 'timing' d'une hausse de taux par la FED.

Au final, le Dow Jones perd 106Pts (-0,58%), le 'S&P' s'effrite de -0,42% à 2.099Pts, le Nasdaq de -0,26% à 4.967 et le Russel-2000 de -0,25%.

En ce qui concerne les chiffres du jour, les opérateurs pouvaient y voir le verre à moitié vide ou à moitié plein.

Le sentiment semble assez partagé entre les spécialistes des actions qui n'ont pas décelé de signe d'accélération de la croissance et les cambistes qui les jugent très 'robustes', d'où un regain d'appétit pour le billet vert qui finit ce soir au-dessus des 1,11/E (à 1,1075, son meilleur niveau depuis le 5 septembre 2003, et ancien 'pic' de mi-mars 2003.

Dans le détail, les 'stats' du jour sont contrastées : ADP a recensé seulement 212.000 créations d'emplois dans le secteur privé le mois dernier, contre environ 220.000 escomptées par le consensus.

Le chiffre du mois de janvier a en revanche été nettement révisé à la hausse, de 213.000 en première estimation à 250.000.

L'indice PMI de Markit pour le secteur des services aux Etats-Unis au titre de ce même mois a été révisé en légère hausse à 57,1 points, à comparer à une estimation 'flash' de 57 points.

En ce qui concerne l'indice ISM non manufacturier calculé par les agences américaines, il est ressorti à 56,9 points en février, soit une progression de 0,2 point en séquentiel, alors que les économistes pariaient au contraire sur un recul de 0,2 point... mais c'est une hausse en trompe l'oeil car de nombreuses composantes se dégradent en février.

A noter une belle reprise du pétrole de +2,5% à 51,75$ sur le NYMEX alors que l'Arabie Saoudite note un renforcement de la demande.

Il est assez rare de voir l'or noir grimper quand le Dollar s'apprécie: c'est donc qu'il existe un vrai fond acheteur après que le baril se soit repris une fois de plus dans la zone des 48$ jeudi dernier.
Un canal haussier se dessine clairement sur le 'WTI' sur les 5 dernières séances écoulées.

Sur le front des valeurs, une majorité de replis mais de gros 'trous d'air' : le groupe Chesapeake a perdu -4,3%, Consol Energy -4,4%, Fastenal -3,1%, Vertex -2,8%, Tyson Foods -2,3%, Mattel -2%, Micron -1,3% (après +5%), c'est à peu près tout.

Yahoo a pris +3,2%, Gamestop +3,5%, Facebook et Best Buy +1,6%, Tesla +1,4%, Netflix +1,2%.

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