* Le Dow Jones a perdu 0,64%, le S&P 500 0,63% et le Nasdaq Composite 0,55%

* Les trois indices en baisse sur l'ensemble de la semaine, en hausse sur le mois de mai

* Le titre Humana a pris 20% après des informations sur une possible mise en vente de l'assureur-santé (Actualisé avec d'autres actifs financiers)

par Sweta Singh

NEW YORK, 29 mai (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse de plus de 0,5% vendredi, plombée par une série d'indicateurs jugés mitigés, avec notamment un produit intérieur brut (PIB) qui a reculé au premier trimestre, et par la persistance des inquiétudes sur la Grèce.

L'indice Dow Jones a cédé 0,64%, soit 115,44 points, à 18.010,68. Le S&P-500, plus large, a perdu 13,40 points, soit 0,63%, à 2.107,39. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 27,95 points (-0,55%) à 5.070,03.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a perdu 1,2%, accusant sa deuxième baisse hebdomadaire de suite, le S&P a interrompu une série de trois hausses avec un recul de 0,9% et le Nasdaq a perdu 0,4% après avoir progressé les deux semaines précédentes.

Le mois de mai s'est soldé par une hausse de 1% pour le Dow, un gain de 1,1% pour le S&P 500 et une progression de 2,6% du Nasdaq.

L'économie américaine s'est contractée au premier trimestre, accusant le coup d'un hiver marqué par de fortes chutes de neige, la vigueur du dollar et un mouvement de grève dans les ports de la côte Ouest, montre la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée dans la journée par le département du Commerce.

Le PIB des Etats-Unis s'est contracté de 0,7% en rythme annualisé sur cette période, alors que la première estimation livrée par les autorités faisait état d'une hausse de 0,2%. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un recul de 0,8% du PIB, toujours en rythme annualisé.

Des statistiques offrant un aperçu de ce qui peut se passer au deuxième trimestre n'ont pas non plus montré un franc dynamisme de l'activité aux Etats-Unis.

L'indice d'activité de la région de Chicago a subi en mai une baisse inattendue après une hausse le mois précédent, selon les résultats de l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM).

Et la confiance du consommateur américain s'est dégradée en mai, même si c'est à ryhtme moins prononcé que ce qui avait été initialement estimé, selon les résultats définitifs de l'enquête mensuelle de l'université du Michigan publiés.

VERS LE PLUS MAUVAIS PREMIER SEMESTRE DEPUIS 2011

A en croire ces données, l'économie américaine est partie pour signer son plus mauvais premier semestre depuis 2011.

"Les indicateurs nous disent que l'économie croît mais qu'elle n'est pas très vigoureuse", a estimé Kim Forrest, analyste chez Fort Pitt Capital Group.

Tout signe de faiblesse prolongée de la première économie mondiale est susceptible de conduire la Réserve fédérale à prendre son temps avant de relever ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2006, ce qui, a priori, est plutôt une bonne nouvelle pour le marché actions.

La hausse à l'oeuvre depuis près de trois ans et demi à Wall Street est largement, sinon exclusivement, le fait de la politique ultra-accommodante de la banque centrale américaine.

Janet Yellen, présidente de la Fed, a cependant récemment dit qu'un premier tour de vis monétaire devrait intervenir avant la fin de 2015. Les acteurs de marché pensent à ce stade qu'il aura lieu en septembre.

Le dollar a légèrementreculé face à un panier devises internationales mais il est en hausse sur l'ensemble de mois de mai et affiche une série quasi-ininterrompue de gains mensuels depuis juillet.

Le repli du billet vert, mais aussi la baisse du nombre de forages aux Etats-Unis, ont entraîne un bond de près de 4% du pétrole, qui finit in extremis la semaine sur une note positive.

Du côté des valeurs individuelles, le titre Humana a bondi de 20,31% à 214,65 dollars après qu'une sources a dit que l'assureur-santé envisageait de se mettre en vente après avoir reçu de nombreuses marques d'intérêt.

Le titre Intel a gagné 1,32% à 34,46 dollars après que des sources proches du dossier ont dit que le géant des semi-conducteurs avait repris les négociations en vue d'un rachat de son concurrent Altera, ajoutant que les deux groupes étaient proches d'un accord sur un montant de 16 milliards de dollars (14,6 milliards d'euros).

L'action Altera a terminé sur un gain de 4% à 48,85 dollars.

Du côté des baisses, le titre Bristol-Myers Squibb a plongé de 6,58% à 64,60 dollars, plus forte baisse du S&P 500, après une présentation montrant que son médicament Opdivo n'était pas aussi effacice qu'espéré pour améliorer les chances de survie des tous les patients atteints d'un cancer du poumon. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)