New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en baisse mercredi peu après l'ouverture, influencée par la publication d'indicateurs modestes sur l'économie américaine: le Dow Jones perdait 0,60% et le Nasdaq 0,72%.

Vers 15H10 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 141,37 points, à 23.268,10 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, chutait de 48,76 points, à 6.689,12 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,65% ou 16,69 points à 2.562,18 points.

Wall Street avait terminé dans le rouge mardi, affectée par les incertitudes concernant les délais d'adoption de la future réforme fiscale américaine, actuellement en discussion au Sénat: le Dow Jones avait reculé de 0,13% et le Nasdaq de 0,29%.

Les indicateurs économiques publiés mercredi avant l'ouverture de la séance "n'ont pas aidé à modifier la tendance (à la baisse) des indices", a indiqué Patrick O'Hare de Briefing.

L'inflation a été faible en octobre aux Etats-Unis comme s'y attendaient les analystes, l'indice des prix à la consommation CPI progressant de 0,1%. Sur un an, la progression de l'indice CPI est retombée à 2% après 2,2% le mois d'avant.

Les ventes au détail ont modestement progressé en octobre avec 0,2%, après avoir bondi le mois précédent, soutenues par le secteur automobile.

L'activité manufacturière dans la région de New York a quant à elle ralenti sa progression en novembre après avoir atteint un pic le mois précédent, se maintenant toutefois à un niveau "très positif" selon la Fed de New York.

Les investisseurs suivaient également les débats républicains au Sénat autour de la réforme fiscale et leur volonté de supprimer une disposition de la loi Obamacare sur la santé, dans le but d'économiser environ 300 milliards de dollars, et de distribuer le surplus sous forme de coupes fiscales supplémentaires aux classes moyennes.

- General Electric se reprend -

Il n'est toutefois pas évident que cette nouvelle mesure permette de maintenir la majorité républicaine lors du vote, les Républicains n'ayant qu'une courte majorité au Sénat et certains ayant montré leur réticence à s'attaquer à l'Obamacare lors de précédents débats visant à démanteler cette réforme il y a quelques mois.

Le contexte d'incertitudes qui domine actuellement "représente un changement important dans le discours de marché qui, il y a peu, consistait à dire qu'il y avait une reprise synchronisée de la croissance mondiale, de la hausse des bénéfices des entreprises et de l'enthousiasme sur l'adoption de la réforme fiscale avant la fin de l'année", a jugé Patrick O'Hare.

Le marché obligataire progressait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,339% contre 2,377% la veille, et celui des bons à 30 ans baissait à 2,795%, contre 2,834% mardi soir.

Parmi les valeurs du jour, l'entreprise de grande distribution Target chutait fortement (-8,00% à 55,28 dollars) malgré des ventes trimestrielles au-dessus des attentes, le groupe ayant fait état d'une prévision de bénéfice pour les fêtes inférieure aux anticipations.

General Electric se reprenait (+1,40% à 18,15 dollars) après avoir chuté de plus de 14,5% en deux jours suite à l'annonce d'un plan de restructuration prévoyant pour 20 milliards de dollars de cessions d'actifs et des milliers de suppressions d'emplois. Des interrogations commençaient à émerger à Wall Street sur la poursuite de la cotation du groupe au sein de l'indice vedette Dow Jones.

Altice USA rebondissait (+3,09% à 20,00 dollars) après un plongeon de plus de 12% depuis lundi, les dirigeants de la maison-mère du groupe ayant promis mercredi lors d'une conférence d'arrêter les acquisitions et de donner la priorité à la réduction de la dette.

Snap baissait (-0,21% à 12,54 dollars) après le retrait de la participation du fonds du miliardaire George Soros au sein de la société technologique, selon des documents trimesriels publiés par le gendarme boursier américain.

alb/jum/nth