New York (awp/afp) - Wall Street évoluait dans le rouge à la mi-séance lundi, affectée par le repli des valeurs technologiques et le regain de tensions avec la Corée du Nord: le Dow Jones cédait 0,40% et le Nasdaq 1,07%.

Vers 16H15 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 89,13 points, à 22.260,46 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 68,80 points, à 6.358,12 points.

L'indice élargi S&P 500 fléchissait de 0,43%, ou 10,78 points, à 2.491,44 points.

"Le secteur technologique prend assurément un coup", a commenté Art Hogan, de Wunderlich Securities.

L'indice regroupant ces valeurs au sein du S&P 500 lâchait 1,64%.

"Pour certaines valeurs, il s'agit juste de prises de profit, pour d'autres, c'est lié à une actualité spécifique", a-t-il souligné. "Mais il y a bien une forte rotation du secteur technologique vers d'autres actifs comme l'énergie, qui profite du rebond des cours du pétrole, ou le Russell 2000 (qui regroupe des entreprises cotées aux Etats-unis à petite capitalisation, NLDR), qui se tient mieux que les grands indices depuis plusieurs séances", a relevé M. Hogan.

Apple perdait ainsi 0,93% à 150,49 dollars. "C'est peut-être lié à un peu de déception sur les premières ventes de l'iPhone 8", commercialisé depuis vendredi, "même si l'enjeu est surtout sur l'iPhone 10", qui sera disponible début novembre, a indiqué le spécialiste.

Facebook, qui a renoncé vendredi après une levée de boucliers de certains actionnaires à créer une nouvelle catégorie d'actions qui auraient permis à son patron-fondateur, Mark Zuckerberg, de pérenniser son contrôle sur le groupe, reculait de 3,76% à 164,12 dollars.

Les investisseurs restaient aussi sur la réserve face au regain de tensions géopolitiques entre Washington et Pyongyang, le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho, accusant lundi le président américain, Donald Trump, d'avoir "déclaré la guerre" à son pays et menaçant d'abattre les bombardiers américains s'approchant de ses côtes.

Dans le même temps, "les investisseurs tentent d'évaluer le nouveau paysage politique" entre le score décevant d'Angela Merkel en Allemagne, la convocation d'élections législatives anticipées au Japon et les dernières tentatives des Républicains à Washington pour abroger la loi de Barack Obama sur l'assurance maladie, ont estimé les analystes de Wells Fargo.

- GM et les voitures sans chauffeur -

Le marché surveillait également les discours des présidents d'antennes de la Fed Charles Evans, Neel Kashkari et William Dudley "pour récolter des indices sur les perspectives de relèvement des taux en décembre", selon Kit Juckes, stratégiste chez Société Générale.

La Réserve fédérale américaine a laissé entendre la semaine dernière qu'elle prévoyait toujours une nouvelle hausse des taux d'ici à la fin de l'année.

M. Dudley a indiqué que l'impact des ouragans Harvey, Irma et Maria sur l'économie américaine allait compliquer les prévisions économiques à court terme mais qu'il ne devrait pas menacer la croissance et la poursuite du relèvement graduel des taux.

Le conglomérat General Electric montait de 0,48% à 24,99 dollars après avoir cédé une division de solutions industrielles au groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB pour 2,6 milliards de dollars.

Procter and Gamble (P&G), le fabricant des rasoirs Gillette et des lessives Ariel notamment, s'appréciait de 0,64% à 92,83 dollars alors que l'investisseur activiste Nelson Peltz, qui fait pression pour faire partie du conseil d'administration, a relancé lundi son assaut en envoyant une nouvelle lettre aux actionnaires.

General Motors montait de 2,17% à 40,28 dollars après le relèvement de la recommandation des analystes de Deutsche Bank, qui estiment que le groupe bénéficie d'une longueur d'avance sur le secteur des voitures sans conducteur.

Le marché obligataire progressait: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans reculait à 2,220%, contre 2,250% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,762%, contre 2,780% à la précédente clôture.

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