* Gain de 0,66% pour le Dow, de 0,78% pour le S&P

* Hausse de 0,88% du Nasdaq (Actualisé avec des précisions, éléments de change et obligataires)

par Yashaswini Swamynathan, Tanya Agrawal et Caroline Valetkevitch

NEW YORK, 2 mai (Reuters) - Wall Street a terminé en hausse lundi, augmentant ses gains dans les derniers échanges après ses pertes de la semaine dernière, portée par les valeurs financières et celles des biens de consommation essentiels et non essentiels.

La Bourse de New York a bénéficié du recul du dollar, un bon point pour les comptes des multinationales.

L'indice du dollar a fléchi de 0,5% et est en recul de 6,1% depuis le début de l'année. Le billet vert a en particulier rétrogradé contre l'euro, soutenu par une solide statistique manufacturière allemande.

Le Nasdaq a lui rompu avec une série de sept baisses d'affilée mais Apple (-0,11%) a reculé pour la huitième séance consécutive, une série sans précédent depuis la mi-1998.

L'indice Dow Jones gagne 117,52 points (0,66%) à 17.891,16 points. Le S&P-500, plus large, prend 16,13 points (0,78%) à 2.081,43. Le Nasdaq Composite avance de 42,24 points (0,88%) à 4.817,6 points.

L'indice S&P des valeurs financières s'octroie 1,11%, celui des biens non essentiels progresse de 1,39% et celui des biens de première nécessité gagne 1,03%, les trois plus forts gains des 10 grands indices sectoriels de l'indice S&P qui terminent tous dans le vert.

Les statistiques économiques du jour ont donné de l'économie des aspects divergents.

La croissance de l'activité manufacturière a ralenti plus nettement que prévu en avril aux Etats-Unis, selon l'indice de l'Institute for Supply Management (ISM), alors que les dépenses de construction ont atteint un pic de huit ans et demi en mars.

Les indicateurs sont d'autant plus suivis que la Réserve fédérale a observé le statu quo la semaine dernière et ne semble pas pressée outre mesure de remonter à nouveau ses taux directeurs.

Les économistes interrogés par Reuters voient deux nouvelles hausses des taux cette année mais l'évolution des futures montre que les traders n'attendent pas de remontée des taux avant la fin de l'année, selon FedWatch, de CME Group.

"Il semble que ce soit surtout le recul du dollar qui ait tout fait aujourd'hui et qui a incité à acheter", a dit Bucky Hellwig (BB&T Wealth Management).

Même si les comptes des entreprises du premier trimestre ont le plus souvent battu le consensus, les bénéfices n'en restent pas moins attendus en baisse de 5,7% par rapport à l'an dernier, suivant des données de Thomson Reuters.

En gagnant 3,7%, Amazon a soutenu à la fois le S&P et le Nasdaq. Dans le même secteur, Baidu a au contraire perdu 8%. Les autorités chinoises veulent enquêter sur le décès d'un étudiant qui avait utilisé son moteur de recherche pour chercher des traitements du cancer.

Les parapétroliers Halliburton et Baker Hughes ont annoncé dimanche renoncer à leur accord de fusion.

En conséquence, le premier a gagné 1,8%, tandis que le second a perdu 2%.

Apollo Education Group a bondi de près de 12,5%, l'offre conjointe des fonds de capital-investissement Vistria Group, Appollo Global Management et Najafi Companies sur le groupe de services éducatifs ayant été relevée dimanche de 5%.

Le volume est de l'ordre de 7,1 milliards de titres échangés, ce qui est conforme à la moyenne journalière des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters.

On compte sur le Nyse 1.903 hausses contre 1.109 baisses et sur le Nasdaq 1.674 hausses pour 1.165 baisses.

Conséquence du rebond de Wall Street: les rendements des Treasuries ont monté, dans l'attente de la très attendue statistique de l'emploi d'avril, publiée vendredi. On attend 200.000 créations d'emplois, selon une enquête Reuters.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)