NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de New York pourrait débuter en hausse jeudi, soutenue par les bons résultats de Facebook et d'une hausse inattendue des commandes de biens durables en mars même si les investisseurs conservent un oeil vigilant sur les taux. Vers 15h00, le contrat à terme sur l'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) gagnait 55 points, soit 0,2%, à 24.568 points, et celui sur le S&P 500 s'adjugeait 8 points, soit 0,3%, 2.653 points. Le contrat à terme sur le Nasdaq 100 prenait 43 points, soit 0,7%, à 6.598 points. Sur le marché pétrolier, le contrat sur le brut léger WTI avançait de 1% à 68,8 dollars. Sur le marché des changes, l'euro s'inscrivait en hausse face au billet vert, regagnant 0,2% à 1,218 dollar alors que la Banque centrale européenne (BCE) a observé le statu quo sur sa politique monétaire, mercredi, et indiqué que les taux d'intérêt resteraient "à leurs niveaux actuels pendant une période prolongée ". Le rendement de l'obligation du Trésor américain à 10 ans était pour sa part quasiment inchangé par rapport à la veille, à 2,99%.

La Bourse de New York avait clôturé sur une note indécise mercredi, alors que le taux de l'obligation du Trésor américain à 10 ans avait dépassé le seuil des 3%, atteint la veille pour la première fois depuis quatre ans. Le Dow Jones Industrial Average avait gagné 0,3%, à 24.083,8 points, l'indice élargi S&P 500 avait progressé de 0,2%, à 2.639,4 points, et le Nasdaq Composite avait cédé 0,05%, à 7.003,7 points.

La hausse des rendements obligataires renforce l'intérêt de cette classe d'actifs aux yeux des investisseurs, au détriment des actions, et renchérit les coûts d'emprunt des entreprises, deux éléments qui pèsent sur les indices boursiers. Les opérateurs de marché redoutent en outre que les bénéfices trimestriels publiés par les entreprises américaines aient atteint leur point culminant et baissent au cours des prochains mois, sous l'effet, entre autres, de la hausse des taux d'intérêt et d'une accélération de l'inflation. "Les investisseurs se montrent peu enclins à se précipiter sur les actifs risqués après la réaction paniquée à la suite du franchissement, pour la première fois en quatre ans, de la barre des 3% par le rendement de l'obligation à 10 ans et de commentaires évasifs mais peu engageants de grandes entreprises américaines", souligne l'analyste de City Index, Ken Odeluga.

"La perspective de voir le dollar rallier un pic en trois mois peut également être sans conséquence pour l'économie réelle mais cela érode la confiance, en particulier alors que les marchés commencent à évaluer la manière dont la remontée du billet vert peut potentiellement exacerber d'autres difficultés se profilant à l'horizon comme les conflits commerciaux et le creusement sans fin du déficit budgétaire américain", ajoute--t-il.

- STATISTIQUES DU JOUR

-Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont augmenté en mars, soutenues par une hausse des commandes d'avions. Les commandes de biens durables ont augmenté de 2,6% en mars par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué jeudi le département américain du Commerce. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipaient une hausse de 1,8% par rapport à février. Hors défense, les commandes de biens ont augmenté de 2,8% en mars par rapport au mois précédent.

-Le nombre d'actifs américains effectuant une première demande d'allocation chômage a diminué la semaine dernière à son plus bas niveau depuis 1969. Le nombre de premières demandes d'allocation chômage a régressé de 24.000 lors de la semaine terminée au 21 avril, à 209.000 en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué jeudi le département américain du Travail. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires s'attendaient à 228.000 nouvelles demandes d'allocation chômage la semaine dernière. La moyenne mobile sur quatre semaines, qui lisse la volatilité de ces données, est ressortie en recul de 2.250, à 229.250. Le département du Travail a par ailleurs indiqué que le nombre de personnes percevant une allocation chômage depuis plus d'une semaine avait fléchi de 29.000, à 1,84 million, lors de la semaine terminée au 14 avril, la dernière pour laquelle ces données sont disponibles.

- VALEURS A SUIVRE

-Facebook avance de 6,6% après que le réseau social a fait part, mercredi après la clôture, de résultats qui ont largement dépassé les attentes au premier trimestre en dépit du scandale sur l'utilisation des données de ses utilisateurs par la société Cambridge Analytica.

-Advanced Micro Devices bondit de 10%. Le fabricant de puces a dévoilé des perspectives de revenus supérieurs aux prévisions après avoir engrangé un bénéfice meilleur qu'attendu au premier trimestre.

- Visa (V) gagne 2,6% alors que l'opérateur américain de cartes de crédit a annoncé mercredi qu'il relevait légèrement sa prévision de revenus pour l'exercice fiscal 2017-2018 après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes à la faveur d'une robuste croissance de ses volumes de paiement sur la période.

-Ford (F) prend 2%. Le constructeur automobile a également publié mercredi après la clôture un chiffre d'affaires et un bénéfice qui ont dépassé les attentes au premier trimestre.

-UPS (UPS) gagne 0,4% après le géant de la messagerie a fait part d'un bénéfice de 1,35 milliard de dollars au premier trimestre, contre 1,32 milliard de dollars attendus par les analystes, soutenu notamment par ses volumes de livraison en Amérique du Nord.

-eBay recule de 5% alors que la société d'e-commerce a fait part de prévisions moins optimistes que prévu pour le reste de l'exercice.

- AT&T (T) cède 3%, à 34,2 dollars, l'opérateur américain de télécommunications ayant fait part d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice par action ajusté inférieurs aux attentes, au titre du premier trimestre

-General Motors abandonne 2% après que le constructeur automobile a accusé une baisse de 60% de son bénéfice net au premier trimestre en raison de coûts de restructuration.

-ConocoPhillips prend 1%. Le groupe pétrolier a publié des résultats supérieurs aux estimations des analystes sur les trois premiers mois de l'année à la faveur de la remontée des cours du pétrole et d'une baisse de ses dépenses.

EVENEMENTS A VENIR

Aucun indicateur macroéconomique majeur n'est attendu après l'ouverture de Wall Street. Les investisseurs continueront d'examiner les résultats trimestriels après la clôture, avec notamment la publication des comptes des géants technologiques Amazon, Microsoft et Intel.

-Sara Sjolin, MarketWatch (Version française Jérôme Batteau) ed: CLE

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