L'indice Dow Jones, qui regroupe 30 grandes valeurs vedettes de la cote, a perdu 202,83 points, soit 1,16%, à 17.245,24. Le Standard & Poor's-500, plus large et principale référence de nombreux investisseurs institutionnels, a cédé 22,93 points (-1,12%) à 2.023,04 points.

En raison de sa plus forte exposition aux valeurs technologiques, le Nasdaq Composite a davantage souffert et abandonné 77,20 points (-1,54%) à 4.927,88 points.

La séance de vendredi parachève une semaine terne à Wall Street, avec des replis hebdomadaires de 3,7% pour le Dow Jones, de 3,6% pour le S&P-500 et de 4,3% pour le Nasdaq.

Plus forte baisse du Dow Jones, le titre Cisco a chuté de 5,82% à 26,21 dollars. L'équipementier des réseaux a publié jeudi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes mais ses prévisions pour le trimestre en cours ont déçu les analystes.

Dans son sillage, l'ensemble du secteur technologique (-2,01%) a trébuché, avec des reculs de 2,92% pour Apple et de 3,44% pour Oracle.

Le plus fort recul sectoriel du jour a néanmoins été subi par le compartiment des biens de consommation non contrainte (-2,65%) alors que plusieurs chaînes de grands magasins ont publié des prévisions de résultats accueillies avec déception par les investisseurs à l'approche de la période habituellement faste des fêtes de fin d'année.

Cela a notamment été le cas ces derniers jours de Macy's, qui a encore perdu 4,21%, et de Nordstrom, qui a plongé de 14,98%.

Même avec des ventes supérieures aux attentes et une perte inférieure aux prévisions sur le trimestre écoulé, J.C. Penney a vu son titre s'effondrer de 15,36% dans ce contexte craintif. "De bons résultats, mais au mauvais moment", a résumé Paul Trussell, analyste chez Deutsche Bank.

La statistique des ventes au détail publiée vendredi est venue alimenter les craintes d'un tassement de la demande aux Etats-Unis. Elles ont affiché en octobre une progression moins marquée que prévu, de 0,1%, après avoir stagné en septembre.

"La certitude selon laquelle la consommation pouvait en quelque sorte compenser la récession industrielle que nous avons constatée est vraiment ébranlée au coeur avec les chiffres décevants publiés par certains grands distributeurs", dit James Abate, de Centre Funds.

Ce recul des valeurs de la distribution a aussi pesé sur l'indice S&P des "smallcap", en baisse de 4,6% sur la semaine.

Dans le secteur de la pharmacie, le titre du spécialiste des génériques Perrigo a abandonné 6,16% et celui de son concurrent Mylan a bondi de 12,92%, après l'échec de l'OPA hostile du second sur le premier.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Noel Randewich