* La Fed maintient ses taux, ouvre la voie à des nouvelles hausses

* Apple bondit après une baisse des ventes moins forte que prévu

* Coca-Cola perd 3,3% après un chiffre d'affaires en baisse

* Facebook s'adjuge plus de 6% en après-Bourse

* Le Dow Jones perd 0,01% et le S&P 0,12%, le Nasdaq gagne 0,58% (Actualisé avec pétrole, dollar, Treasuries, résultats Facebook)

par Noel Randewich

NEW YORK, 27 juillet (Reuters) - La Bourse de New York a terminé sur une note quasi-stable mercredi après le statu quo de la Réserve fédérale, à l'issue d'une séance marquée en outre par une série de résultats de grands noms de la cote, dont Apple et Coca-Cola.

La Fed a laissé sa politique monétaire inchangée, conformément aux attentes, tout en estimant que les risques à court terme sur les perspectives de l'économie américaine avaient diminué, ouvrant la porte à une reprise de son cycle de resserrement de sa politique monétaire cette année.

L'indice Dow Jones, peu affecté par le communiqué de la Fed à 18h00 GMT, à perdu 1,58 point, soit 0,01%, à 18.472,17. Le S&P-500, plus large, a cédé 2,60 points, soit 0,12%, à 2.166,58 points. Le Nasdaq Composite a avancé en revanche de 29,76 points (+0,58%) à 5.139,81 points.

"Le communiqué est plus positif sur l'économie", dit Mike Materasso chez Franklin Templeton. "Une hausse de taux est garantie cette année, probablement à la fin de l'année (...)."

Aux valeurs, Apple, dont les ventes d'iPhone au troisième trimestre ont baissé moins lourdement que prévu et qui a dit s'attendre à un chiffre d'affaires du trimestre en cours supérieur aux attentes, a bondi de 6,5%.

Coca-Cola a perdu 3,3% à 43,40 dollars après avoir annoncé un recul de 5,1% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre en faisant état de conditions de marché difficiles sur plusieurs de ses marchés, notamment en Chine.

Le site de micro-blogging Twitter a plongé de son côté de 14,53% après avoir annoncé la plus faible progression de son chiffre d'affaires trimestriel depuis son introduction en Bourse en 2013, affectée par la concurrence d'applications telles que Snapchat et Instagram.

L'ATTENTION SE TOURNE VERS LA BOJ

Boeing, qui a subi sa première perte trimestrielle en près de sept ans, a tout de même pris 0,82% en raison d'un chiffre d'affaires trimestriel meilleur que prévu.

Sur le front des fusions-acquisitions, le concepteur de puces Analog Devices (+0,73%) a racheté son concurrent Linear Technology (pour 14,8 milliards de dollars (13,5 milliards d'euros). Linear a perdu 5,22%.

La saison des résultats se poursuit: Facebook s'est adjugé 6,7% en après-Bourse à la suite de résultats trimestriels meilleurs que prévu, dopés par la publicité.

Amgen (+1,8%) et Whole Foods (-1,38%) publiaient aussi leurs comptes trimestriels après la clôture.

Sur le plan macroéconomique, après une récente série d'indicateurs positifs, notamment sur l'emploi, les données publiées dans la journée sont ressorties plutôt faibles.

Les commandes nouvelles de biens d'équipement ont augmenté modérément en juin mais une demande atone de machines et autres matériels laisse penser que les dépenses des entreprises vont rester faibles pendant encore un bon moment.

De même, les promesses de ventes immobilières ont augmenté nettement moins que prévu le mois dernier.

Environ 7,3 milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains, contre une moyenne quotidienne de 6,4 milliards au cours des 20 dernières séances.

Le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans a baissé, le récent repli des rendements des obligations souveraines allemandes ayant incité les investisseurs à se reporter sur les Treasuries.

Le dollar s'est légèrement affaibli face à un panier de devises de référence à la suite des déclarations de la Fed, qui ont été interprêtées comme évoquant timidement la possibilité d'une hausse de taux des "Fed funds" en septembre, et alors que les investisseurs focalisent leur attention sur les annonces de la Banque centrale japonaise vendredi.

Les cours du pétrole ont terminé en baisse de 2 à 3% mercredi sur le marché new-yorkais Nymex, à des plus bas plus de trois mois, à la suite d'une augmentation des stocks de pétrole et d'essence aux Etats-Unis pour la première fois depuis mi-mai. (Noel Randewich, Chuck Mikolajczak, Yashaswini Swamynathan, Juliette Rouillon pour le service français)