New York (awp/afp) - Wall Street confirmait sa hausse mercredi à la mi-journée, confortée par une embellie générale sur les marchés financiers mondiaux en l'absence de mauvaises nouvelles: le Dow Jones gagnait 0,85% et le Nasdaq 0,54%.

Vers 16H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average progressait de 151,23 points à 17.857,28 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 26,12 points à 4.887,18 points. L'indice élargi S&P 500 gagnait 13,33 points, soit 0,64%, à 2.089,39 points.

"La remontée des marchés mondiaux intervient dans un climat d'apaisement des inquiétudes suscitées par une éventuelle hausse (des taux d'intérêt américains) cet été, encouragé par l'accord intervenu sur la dette publique de la Grèce et l'amélioration du moral des entrepreneurs allemands, tandis que le yen s'affaiblit", énuméraient les analystes de Charles Schwab, évoquant également l'atténuation des craintes d'un Brexit parmi les facteurs positifs.

La hausse des indices était emmenée par le secteur de l'énergie (+1,3%), favorisé par des cours du pétrole en hausse, alors que le seul secteur en baisse était celui des services de base, traditionnel refuge en phase de pessimisme (-0,32%).

Depuis une semaine, après la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale et une série de déclarations de responsables de la banque centrale, "le marché adhère à l'idée que si la Fed agit en juin ou juillet (pour redresser les taux d'intérêt), le marché peut rester en hausse", a déclaré Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management.

Des chiffres préliminaires sur la balance commerciale des Etats-Unis pour avril, publiés mercredi, ont en outre été jugés "très positifs pour le produit intérieur brut du deuxième trimestre" par l'économiste Jim O'Sullivan, chez High Frequency Economics.

Les exportations de biens ont progressé de 2,4% sur un mois, et les importations de 1,9%, ce dernier chiffre étant diversement interprété par les économistes cherchant à y deviner la vigueur de l'appétit des consommateurs.

En milieu de matinée aux Etats-Unis, l'institut Markit a publié un indicateur révélant une décélération de l'activité économique en mai par rapport à avril, sans toutefois que cela ralentisse l'allant de la Bourse.

"Le moral des entrepreneurs dans le secteur des services est au plus bas depuis le début de cette enquête en octobre 2009, en raison du ralentissement de la demande et des incertitudes croissantes sur l'élection présidentielle", a commenté Chris Williamson, chez Markit, estimant que les entreprises et leurs clients jugent le climat trop instable pour se lancer dans des projets.

- enquête sur Alibaba -

Les investisseurs étaient enthousiastes devant la décision de Hewlett Packard Enterprise, née l'an dernier de la scission du poids lourd informatique HP, de se séparer des deux tiers de ses activités, liées aux services professionnels, qui seront fusionnées avec une autre société américaine, CSC. Hewlett Packart Entreprise s'envolait de 9,29% à 17,76 dollars et CSC de 34,59% à 47,98 dollars.

Le géant chinois de la ditribution en ligne Alibaba chutait de 3,60% à 78,20 dollars sur sa cotation new-yorkaise après avoir annoncé une enquête des autorités boursières américaines sur ses pratiques comptables.

Le joailler Tiffany cédait 2,13% à 62,49 dollars après avoir publié des prévisions décevantes, le premier trimestre ayant été marqué par une forte baisse de son bénéfice et de ses ventes, mise sur le compte de consommateurs et de touristes trop prudents pour s'offrir des bijoux.

Microsoft gagnait 1,08% à 52,15 dollars après l'annonce d'un nouveau désengagement de son activité de fabrication de téléphones qui va le conduire à supprimer 1.850 emplois.

Les distributeurs de vidéos en ligne Netflix et Amazon, sommés par la Commission européenne de réserver au moins 20% de leur catalogue à la création européenne, gagnaient respectivement 0,87% à 98,74 dollars et 0,56% à 708,12 dollars.

Le marché obligataire, hésitant, était en hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 1,850%, contre 1,862% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,637%, contre 2,646% précédemment.

chr/jld/az