L'indice Dow Jones a reculé de 30,95 points, soit 0,15%, à 20.547,76. Le S&P-500, plus large, a perdu 7,15 points, soit 0,30%, à 2.348,69. Le Nasdaq Composite a cédé de son côté de 6,25 points (0,11%) à 5.910,52.

Après deux semaines consécutives de recul, les principaux indices de Wall Street affichent toutefois une progression hebdomadaire, portés par de solides résultats d'entreprises et les espoirs d'une annonce par le président américain de son plan de réductions d'impôts.

Donald Trump a promis vendredi de dévoiler mercredi prochain un plan fiscal comprenant des baisses d'impôts "massives" pour les ménages et les entreprises.

Sur la semaine, le Dow Jones a gagné 0,5%, le S&P 500 0,8% et le Nasdaq Composite a progressé de 1,8%

Si le risque politique français a alimenté la prudence, les opérateurs de marché restent attentifs aux nombreux résultats d'entreprises, qui continuent de soutenir le sentiment de marché.

Sur les 95 entreprises du S&P 500 qui ont publié jusqu'à présent leurs résultats trimestriels, 75% ont affiché des performances supérieures aux attentes, selon des données de Thomson Reuters, une proportion supérieure aux 71% constatés sur les quatre derniers trimestres.

Les profits des entreprises du S&P 500 devraient ressortir en hausse de 11,2% sur le trimestre, leur plus forte progression depuis 2011.

MATTEL DÉVISSE DE PLUS DE 13%

Aux valeurs, Honeywell International a ainsi terminé en hausse de 2,67%, troisième plus forte hausse du S&P 500, en réaction à l'annonce d'un bénéfice trimestriel en progression de 9% et supérieur aux attentes.

A l'inverse, General Electric a cédé 2,40%, affichant la deuxième plus forte baisse du Dow Jones, après la publication des résultats trimestriels du conglomérat, marqués par une baisse de 1% du chiffre d'affaires et par un flux de trésorerie négatif pour ses principales activités industrielles.

Mattel a dévissé de 13,57% et accusé la plus forte baisse du S&P 500, après la publication d'une perte trimestrielle beaucoup plus marquée que prévu ainsi qu'une baisse de ses ventes.

Le groupe publicitaire Interpublic a reculé de 3,1%, le marché sanctionnant un chiffre d'affaires trimestriel inférieur au consensus.

Les résultats de Schlumberger, le numéro un mondial des services pétroliers, ont aussi été mal accueillis (-2,2%).

Le volume d'échanges a porté sur 6,4 milliards d'action, contre une moyenne de 6,31 milliards sur les 20 dernières séances.

Sur le marché des changes, le dollar progresse légèrement face à un panier de devises de référence après s'être replié de plus de 1% sur les neuf derniers jours.

Le billet vert avance également face à l'euro, autour de 1,0707, la monnaie unique européenne restant soumise au sentiment de marché sur la présidentielle française.

Du côté du marché obligataire, le rendement de l'emprunt à 10 ans a légèrement reculé à 2,23% bénéficiant du moindre appétit pour le risque à l'approche du premier tour de l'élection présidentielle française.

Le marché obligataire a toutefois effacé une partie de ses gains après l'annonce par Donald Trump qu'il présentera son programme de réductions d'impôts mercredi et à la suite des déclarations du vice-président de la Réserve fédérale.

Stanley Fischer a dit que deux hausses supplémentaires de taux d'intérêt cette année aux Etats-Unis continuent de représenter une perspective adéquate pour la Fed.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut ont chuté de plus de 2% avec le retour des craintes sur un excédent d'offre, le Brent repassant sous le seuil des 52 dollars le baril et le brut léger (WTI) se traitant sous les 50 dollars.

(Marc Joanny pour le service français)

par Chuck Mikolajczak