* Le Dow a gagné 0,37%, le S&P-500 et le Nasdaq 0,43%
    * Les propos conciliants de Poutine rassurent les marchés
actions
    * Wal-Mart résiste à son profit warning, Cisco sanctionné

    NEW YORK, 14 août (Reuters) - Wall Street a fini en hausse
jeudi, influencée comme les places européennes par des propos
jugés conciliants du président russe Vladimir Poutine sur la
situation en Ukraine.
     L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a gagné
61,78 points, soit 0,37%, à 16.713,58, confirmant son avance de
la veille qui lui avait permis de revenir en territoire positif
sur l'année.
    Le Standard & Poor's-500, plus large, a pris 8,46
points ou 0,43% à 1.955,18.
    Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 18,88
points, un gain de 0,43% également, à 4.453,00 points. 
    Après des mois de tensions et de menaces, Vladimir Poutine a
affirmé qu'il voulait éviter une confrontation avec le reste du
monde et ferait tout son possible pour que le sang cesse de
couler en Ukraine. 
    Les intervenants ont préféré retenir ce signe de détente
dans la crise ukrainienne plutôt que les mauvais chiffres de la
croissance dans la zone euro, un indicateur mitigé aux
Etats-Unis et un avertissement de Wal-Mart sur ses résultats.
    "La situation en Ukraine ne deviendra un problème qu'en cas
de grave escalade, et ce ne semble pas être le cas. D'où la
bonne tenue du marché aujourd'hui", commente Brian Battle,
directeur du trading chez Performance Trust Capital Partners à
Chicago.
    "Cela dit, l'Europe reste un vrai gros problème et on a eu
aujourd'hui un nouveau signal alarmant pour la croissance
mondiale", ajoute-t-il.
    La croissance a été à l'arrêt dans l'ensemble de la zone
euro au deuxième trimestre et la principale puissance régionale,
l'Allemagne, a subi une contraction inattendue de 0,2%, selon
les statistiques publiées en début de journée. 
    Aux Etats-Unis, la reprise se poursuit mais les inscriptions
au chômage ont augmenté plus que prévu la semaine dernière, même
si la tendance de long terme reste positive. 
    Cet indicateur mitigé, venant s'ajouter à la déception des
ventes au détail mercredi, conforte toutefois le scénario d'une
normalisation seulement très progressive de la politique
monétaire de la Réserve fédérale, ce qui est favorable aux
marchés actions.
    
    CISCO DÉÇOIT
    Sur le front des valeurs, Boeing (+1,75%) et les
pharmaceutiques Pfizer (+1,84%) et Merck 
(+1,61%) ont tiré le Dow Jones vers le haut tandis que Wal-Mart
Stores (+0,49%) a bien résisté à l'annonce d'un
abaissement de ses prévisions de résultats pour l'ensemble de
2014, il est vrai pour des raisons qui ne sont pas liées à la
conjoncture. 
    Plus forte baisse de l'indice, Cisco Systems a
rétrogradé de 2,62% à 24,54 dollars. L'équipementier des réseaux
a livré des prévisions prudentes pour le trimestre en cours et
annoncé 6.000 suppressions d'emplois. 
    Le spécialiste des semi-conducteurs d'imagerie numérique
Omnivision Technologies a bondi de 15% à 28,29 dollars,
s'alignant pratiquement sur le prix de 29 dollars qu'un groupe
d'investisseurs chinois propose pour en prendre le contrôle.
 
    La firme biotechnologique NewLink Genetics, qui a
la licence d'un vaccin contre la fièvre Ebola développé par des
scientifiques canadiens contre et appelé à être expérimenté sur
l'homme dès cet été, a également été recherché : le titre s'est
adjugé 11,65% à 26,17 dollars. 
    L'apaisement espéré des tensions en Ukraine a également
profité aux autres marchés actions. L'indice paneuropéen
FTSEurofirst 300 a progressé de 0,28% en dépit des
chiffres du PIB et l'indice MSCI Monde 
s'octroyait 0,36% au moment de la clôture américaine.

 (Ryan Vlastelica et Akane Otani, Véronique Tison pour le
service français)