New York (awp/afp) - La Bourse de New York, en plein coeur de la saison des résultats, évoluait en ordre dispersé mercredi à la mi-séance : le Dow Jones prenait 0,26% tandis que le Nasdaq cédait 0,44%.

Vers 17H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average montait de 69,43 points à 26.280,24 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 32,63 points, à 7.427,66 points.

L'indice élargi S&P 500 était quasi-stable (+0,01% ou 0,19 point) à 2.839,32 points.

"Le marché réagit non pas forcément à des grandes forces macroéconomiques poussant les indices dans le même sens mais à une multitude de résultats d'entreprises qui font bouger les indices dans des directions diverses, c'est typique de la saison des résultats", a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities.

Il n'est pas étonnant non plus, selon lui, de voir mercredi le Nasdaq baisser et le Dow Jones progresser "dans la mesure où (mardi), c'était l'inverse".

Les sociétés ayant déjà publié leurs comptes trimestriels "ont en moyenne à plus de 70% dépassé les attentes sur le bénéfice et à plus de 80% les attentes sur le chiffre d'affaires", a souligné William Lynch de Hinsdale Associates.

Alors que certains s'interrogeaient sur les effets de la réforme fiscale, "pour l'instant les conséquences de ce texte semblent très favorables aux entreprises", a-t-il ajouté.

Le marché était aussi aidé par l'accès de faiblesse du "dollar index", un indice qui compare la devise américaine à un panier de six monnaies concurrentes. Il a atteint mercredi son plus bas depuis décembre 2014 après que le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a souligné à Davos qu'un "dollar plus faible" était "bon" pour les Etats-Unis.

"Cela devrait se confirmer. Et profiter aux perspectives de bénéfices pour les grandes multinationales américaines", a noté Patrick O'Hare de Briefing.

- Trou d'air pour United -

United Continental, maison mère de United Airlines, chutait de 11,41% à 69,07 dollars. La compagnie a annoncé vouloir augmenter son offre aux Etats-Unis pour rivaliser avec ses concurrentes American Airlines et Delta. Or une hausse des capacités se traduit généralement par une baisse des prix des billets d'avions, mettaient en avant plusieurs analystes.

General Electric reculait de 2,47% à 16,47 dollars. Le groupe s'est montré mercredi optimiste pour 2018 après avoir clôturé l'année 2017 par une perte de 6,2 milliards de dollars, en raison de lourdes provisions. Mais l'action s'est enfoncée dans le rouge quand le groupe a indiqué que le gendarme de la Bourse américain (SEC) avait ouvert une enquête sur ses annonces récentes.

Le conglomérat industriel américain United Technologies (UTC) avançait (+0,60% à 136,85 dollars) après un bénéfice supérieur aux attentes du marché tout comme le chiffre d'affaires.

Le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm reculait de 1,10% à 67,65 dollars. Le groupe s'est vu infliger un amende de près d'un milliard d'euros par la Commission européenne, qui lui reproche d'avoir versé d'énormes sommes à son client Apple pour qu'il ne s'approvisionne pas auprès de ses rivaux.

Dans le même secteur Texas Instruments, qui avait beaucoup progressé depuis décembre, reculait de 7,46% à 110,92 dollars au lendemain de la publication de résultats sans éclat.

Le marché obligataire baissait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans se tendait à 2,652% contre 2,613% mardi soir et celui des bons à 30 ans avançait à 2,941%, contre 2,895% à la précédente clôture.

bur-jum/alb/nth