(Actualisé avec les cours d'autres actifs financiers)

* Le Dow Jones a perdu 0,29%, le S&P 500 0,68% et le Nasdaq 1,34%

* Le titre Apple a pesé sur la cote, avec un recul de 3,26%

* Le rebond des cours du pétrole a profité au compartiment énergétique

par Ryan Vlastelica

NEW YORK, 1er décembre (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse lundi, sous le coup à la fois d'indicateurs macro-économiques suggérant une faiblesse de la conjoncture économique mondiale et de données laissant entrevoir un lent démarrage des ventes liées à la saison des fêtes aux Etats-Unis.

L'indice Dow Jones a cédé 0,29%, soit 51,44 points, à 17.776,80. Le S&P-500, plus large, a perdu 14,12 points, soit 0,68%, à 2.053,44.

Et le Nasdaq Composite, plombé par le plongeon du titre Apple, a reculé de 64,28 points (-1,34%) à 4.727,35.

La plupart des indices sectoriels du S&P 500 ont terminé dans le rouge, à l'exception du compartiment énergétique , qui a bondi de 0,71% avec l'envolée de près de 4,5% des cours du brut léger américain, et de celui des "utilities" (+0,17%), considéré comme étant défensif.

Le recul de Wall Street intervient après six semaines consécutives de hausse des princiaux indices de Wall Street. Sur les 15 derniers mois, le S&P 500, qui sert de référence aux gérants de fonds, a enregistré 12 gains mensuels. Vendredi, il avait terminé à 0,25% de son record de clôture.

L'action Apple, qui a terminé sur un repli de 3,26% à 115,05 dollars, avait brusquement chuté peu après l'ouverture, dans des volumes inhabituellement étoffés, sans, selon des traders, de cause clairement définie. Certains intervenants de marché ont attribué la brutalité de la baisse de ce poids lourd de Wall Street aux algorithmes de trading à haute fréquence.

La croissance de l'activité manufacturière s'est essoufflée en Europe comme en Asie en novembre, les baisses de prix ne suffisant pas à stimuler la demande, ce qui renforce l'impression de fragilité de la reprise de l'économie mondiale.

Elle s'est aussi ralentie aux Etats-Unis, où elle reste toutefois nettement plus dynamique.

"On constate que la croissance bat de l'aile, surtout en dehors des Etats-Unis", a noté Mark Martiak, chargé de la stratégie chez Premier Wealth/First Allied Securities.

Malgré le repli de Wall Street, les emprunts du Trésor ont marqué le pas, succombant à des prises de bénéfices après six sessions consécutives de hausse.

RECUL DU DOLLAR

Les Américains ont moins dépensé que l'an dernier dans les magasins pendant le long week-end de Thanksgiving qui donne traditionnellement le coup d'envoi de la période des fêtes aux Etats-Unis, du fait de promotions lancées en avance et d'achats en ligne, selon la fédération NRF du commerce de détail.

Le week-end de Thanksgiving donne chaque année un avant-goût de la consommation pendant la saison des fêtes. Les distributeurs américains réalisent environ 30% de leurs ventes annuelles et près de 40% de leurs bénéfices au cours de ces six semaines.

Le titre Wal-Mart Stores a ainsi cédé 1,51% à 86,22 dollars et l'action Best Buy a perdu 5,46% à 37,26 dollars, l'un des replis les plus marqués du S&P 500.

Du côté des plus fortes hausses, on trouve notamment Occidental Petroleum (+3,79%), Chevron (+2,63%) et Exxon Mobil (+2,00%).

Le rebond des cours du pétrole, qui étaient tombés à un creux de cinq ans vendredi et accusent toujours un repli de 30% depuis le début de l'année, a notamment été le fait de la baisse du dollar et de données montrant que le boom du gaz de schiste aux Etats-Unis est peut-être en train de ralentir.

Après avoir atteint en séance un pic de sept ans face au yen dans la foulée de l'annonce par Moody's d'un abaissement de la note souveraine du Japon, le dollar a finalement cédé du terrain face à la devise japonais, ainsi que face à l'euro, sous le coup d'un mouvement de prises de bénéfices.

Certains intervenants de marché ajoutent que les cambistes ont voulu réduire leur exposition au dollar les deux rendez-vous clef de la semaine : la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) (jeudi) et les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis (vendredi).

Aux yeux de ces spécialistes, le dollar reste toutefois fondamentalement bien orienté. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)