New York (awp/afp) - Wall Street a légèrement baissé jeudi, restant prudente face à de nombreux résultats d'entreprises et à la veille d'un chiffre sur la croissance trimestrielle américaine: le Dow Jones a perdu 0,16% et le Nasdaq 0,65%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 29,65 points à 18.169,68 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 34,29 points à 5.215,97 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 6,39 points, ou 0,30%, à 2.133,04 points.

"Comme tous les jours en ce moment, la Bourse a digéré des résultats d'entreprises", a noté Peter Cardillo, de First Standard Financial.

Les nombreux chiffres trimestriels du jour n'étaient pas de nature à donner une franche tendance à un marché déjà hésitant depuis le week-end, entre de bonnes surprises chez le chimiste Dow Chemicals (+1,49% à 54,56 dollars) et le laboratoire pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (+5,42% à 51,96 dollars) et des déceptions comme chez le constructeur automobile Ford (-1,18% à 11,74 dollars).

Après plus de deux semaines de résultats de grands groupes, les investisseurs commencent plutôt à se faire une bonne idée d'un paysage relativement rassurant, avec des chiffres dans l'ensemble moins moroses que prévu.

"Si la Bourse a peiné, ce n'est pas à cause des résultats", a ainsi estimé M. Cardillo. Il y voit plutôt l'influence défavorable d'un déclin de plus en plus marqué du marché obligataire, et prévient que celui-ci, considéré comme une valeur refuge, pourrait encore plus se déprécier vendredi en cas de bons chiffres sur la croissance américaine au troisième trimestre.

De fait, le marché de la dette américaine reculait déjà nettement. Vers 20H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,845%, contre 1,789% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,605%, contre 2,538% précédemment.

En définitive, "il n'y a pas grand-chose pour faire bouger le marché, d'autant que l'on a une élection importante qui s'approche", a reconnu Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

En attendant les chiffres de vendredi sur la croissance puis l'élection présidentielle du 8 novembre, pour laquelle les analystes jugent toujours favorite la démocrate Hillary Clinton, les investisseurs n'ont, quoi qu'il en soit, guère trouvé de direction dans les indicateurs américains du jour.

A priori plutôt satisfaisants, ces chiffres comprenaient une petite baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage, un déclin limité des commandes de biens durables en septembre, ainsi qu'un rebond plus marqué que prévu des promesses de ventes de logements, également le mois précédent.

afp/rp