L'indice Dow Jones des 30 valeurs vedette de la cote a gagné 20,55 points, soit 0,12%, à 16.511,86. Le Standard & Poor's-500 a pris 7,22 points (+0,38%) à 1.885,08 et le Nasdaq Composite a progressé de 35,23 points (+0,86%), à 4.125,82.

Les actions américaines ont souffert ces dernières semaines et le S&P-500 a enchaîné deux performances hebdomadaires négatives d'affilée pour la première fois depuis janvier, les investisseurs s'interrogeant sur les perspectives de croissance aux Etats-Unis.

Mais la faiblesse des rendements obligataires - le 10 ans américain avoisine 2,5% - contribue à limiter le recul des actions.

"Le manque d'énergie du marché illustre le dilemme auquel sont confrontés les investisseurs en ce moment: les valorisations sont élevées mais pas exagérées, et parallèlement, on manque de preuves incontestables montrant que la croissance de l'économie va s'accélérer et justifier ces valorisations", explique Mark Luschini, responsable de la stratégie d'investissement de Janney Montgomery Scott.

"Les actions restent une meilleure option que les obligations ou les liquidités cette année, mais à court terme elles pourraient succomber à la force de gravité."

Parmi les plus fortes hausses du S&P-500 lundi figurent des valeurs portées par de solides perspectives de croissance, comme TripAdvisor (+5,17%), Netflix (+4,18%) ou Vertex Pharma (+3,37%).

PFIZER A GAGNÉ 0,55%

Les valeurs internet et les biotechnologiques ont été soumises à une forte volatilité ces derniers temps, au gré des indicateurs macroéconomiques et des craintes de voir leur valorisation atteindre un niveau injustifié.

L'indice Russell 2000 des petites valeurs a gagné 1,04% lundi après trois séances consécutives de repli. Ce baromètre des "small caps" est entré récemment à plusieurs reprises en zone de correction, définie par un repli de 10% ou plus par rapport à ses récents plus hauts.

"Je ne sais pas ce qui peut faire monter les valeurs de croissance, si ce n'est le fait qu'elles ont été sanctionnées au point d'être survendues, ce qui attire des acheteurs de court terme et suscite des achats de couverture" dit Mark Luschini, qui supervise la gestion d'environ 63 milliards de dollars d'actifs.

"Rien n'a changé qui justifierait qu'on les achète, et elles ne nous intéressent toujours pas."

La hausse du Dow Jones a été limitée par le repli d'AT&T, qui a perdu 0,98% au lendemain de l'annonce du rachat de DirecTV pour 48,5 milliards de dollars. Le titre DirecTV, lui, a abandonné 1,77%.

Pfizer a parallèlement gagné 0,55% après le rejet par AstraZeneca de sa nouvelle offre d'achat hostile, présentée comme la dernière. A Londres, AstraZeneca a chuté de plus de 11%, la spéculation sur l'OPA retombant.

Campbell Soup a perdu 2,35%, l'une des plus fortes baisses du S&P-500 après avoir publié un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes et abaissé sa prévision de ventes pour l'ensemble de l'exercice.

(Ryan Vlastelica et Chuck Mikolajczak; Marc Angrand pour le service français)