Le comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed se réunit mardi et mercredi et bon nombre économistes s'attendent à ce que la banque centrale abandonne sa promesse d'un maintien de taux bas "pendant une durée considérable".

Selon une enquête Reuters publiée jeudi dernier, la Fed commencerait probablement à resserrer sa politique monétaire au deuxième trimestre 2015 dans un contexte de forte croissance et d'intensification des pressions inflationnistes.

Cette perspective explique que la Bourse ait viré au rouge la semaine dernière, après cinq semaines de hausse, l'indice Dow Jones ayant perdu 0,9% et le Standard & Poor's 500 1,1%.

Lundi, le Dow Jones a repris 43,63 points, soit 0,26%, à 17.031,14 points. Le S&P-500, plus large, a été quasiment stable (-1,41 point, soit -0,07% à 1.984,13 points). Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 48,70 points (-1,07%) à 4.518,90 points.

De même, l'indice du secteur technologique du S&P 500 a perdu 0,63% après avoir atteint un record pluriannuel jeudi dernier.

"Les technologiques ont bien performé récemment, ce qui entraîne un peu de prises de profits dans le secteur et peut-être les investisseurs font-ils un peu de place pour Alibaba", dit Kim Forrest (Fort Pitt Capital Group à Pittsburgh).

Selon des sources proches du dossier, Alibaba prévoit d'augmenter la taille de son introduction en Bourse en raison de l'engouement qu'elle suscite.

Le géant chinois de l'e-commerce doit fixer le prix définitif de l'opération jeudi pour une première cotation le lendemain. La cotation d'Alibaba lui permettrait de lever environ 21,1 milliards de dollars, ce qui en ferait la plus importante IPO technologique jamais réalisée aux Etats-Unis.

Sur le plan macroéconomique, les investisseurs, qui ont pris connaissance avant l'ouverture d'un indice de l'activité industrielle dans la région de New York au plus haut depuis près de cinq ans, essaient par ailleurs d'évaluer l'impact pour l'économie d'un baril de brent à moins de 97 dollars, son plus bas niveau en plus de deux ans.

Le secteur automobile n'a pas bénéficié de l'annonce du rachat de TRW (-0,78%) par l'allemand ZF pour 13,5 milliards de dollars (10,4 milliards d'euros), une transaction qui doit donner naissance à l'un des premiers équipementiers automobiles mondiaux. L'indice Dow Jones des équipementiers auto a perdu 1,16%.

(Rodrigo Campos, Juliette Rouillon pour le service français)