* Les investisseurs attendent la réunion de la Fed

* Les technologiques ont pesé en attendant la cotation d'Alibaba

* Le Dow a pris 0,26%, le S&P a cédé 0,07%, le Nasdaq a cédé 1,07%

* Plus net recul quotidien du Nasdaq depuis le mois de juillet (Actualisé avec bourses européennes, dollar, pétrole, Alibaba)

par Chuck Mikolajczak et Rodrigo Campos

NEW YORK, 15 septembre (Reuters) - La Bourse de New York a fini en ordre dispersé lundi, en attendant la réunion de la Réserve fédérale américaine, dans un marché affaibli par des ventes dans le secteur technologique, la perspective de l'introduction en Bourse d'Alibaba incitant les investisseurs a faire de la place dans leur portefeuilles.

Le comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed se réunit mardi et mercredi et bon nombre économistes s'attendent à ce que la banque centrale abandonne sa promesse d'un maintien de taux bas "pendant une durée considérable".

Selon une enquête Reuters publiée jeudi dernier, la Fed commencerait probablement à resserrer sa politique monétaire au deuxième trimestre 2015 dans un contexte de forte croissance et d'intensification des pressions inflationnistes.

Cette perspective explique que la Bourse ait viré au rouge la semaine dernière, après cinq semaines de hausse, l'indice Dow Jones ayant perdu 0,9% et le Standard & Poor's 500 1,1%.

Lundi, le Dow Jones a repris 43,63 points, soit 0,26%, à 17.031,14 points. Le S&P-500, plus large, a été quasiment stable (-1,41 point, soit -0,07% à 1.984,13 points). Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 48,70 points soit 1,07%, son plus net recul depuis juillet, à 4.518,90.

De même, l'indice du secteur technologique du S&P 500 a perdu 0,63% après avoir atteint un record pluriannuel jeudi dernier.

"Les technologiques ont bien performé récemment, ce qui entraîne un peu de prises de profits dans le secteur et peut-être les investisseurs font-ils un peu de place pour Alibaba", dit Kim Forrest (Fort Pitt Capital Group à Pittsburgh).

ALIBABA RELÈVE SA FOURCHETTE DE PRIX

Le géant chinois de l'e-commerce, qui doit fixer le prix définitif de l'opération jeudi pour une première cotation le lendemain, a relevé lundi sa fourchette de prix à 66-68 dollars au lieu de 60-66 dollars annoncé initialement.

La cotation d'Alibaba lui permettrait désormais de lever près de 22 milliards de dollars en haut de fourchette. Si toutes les options de surallocation sont levées, Alibaba établira ainsi un record de levée de fonds via une introduction en Bourse, devant Agricultural Bank of China, qui avait levé 22,1 milliards en 2010 lors de sa mise en Bourse.

Sur le plan macroéconomique, les investisseurs, qui ont pris connaissance avant l'ouverture d'un indice de l'activité industrielle dans la région de New York au plus haut depuis près de cinq ans, essaient par ailleurs d'évaluer l'impact pour l'économie d'un baril de brent à moins de 97 dollars, à son plus bas niveau en plus de deux ans.

Le secteur automobile n'a pas bénéficié de l'annonce du rachat de TRW (-0,78%) par l'allemand ZF pour 13,5 milliards de dollars (10,4 milliards d'euros), une transaction qui doit donner naissance à l'un des premiers équipementiers automobiles mondiaux. L'indice Dow Jones des équipementiers auto a perdu 1,16%.

Auparavant, les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé elles aussi, pour la première séance d'une semaine qui sera dominée par la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale et le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

Les acteurs de marché ont l'esprit occupé par la décision de politique monétaire de la Fed bine sûr, mais aussi par l'issue incertaine du référendum de jeudi sur l'indépendance écossaise. et

Les tensions géopolitiques ont continué de peser sur les marchés, notamment la crise ukrainienne. Le gouvernement russe a annoncé lundi la création en 2015 d'un fonds de plusieurs milliards de dollars pour aider les entreprises visées par les sanctions occidentales.

Sur le marché des changes, le dollar, qui grimpe depuis début juillet, sa plus longue séquence de hausse depuis 1997, s'est encore renforcé face à un panier de devises.

Sur le front du pétrole, le baril de Brent est en baisse après un indicateur chinois décevant. (Juliette Rouillon pour le service français)