Les actions américaines avant cela avaient subi l'impact de cours du pétrole qui ont repris leur glissade tandis que des indicateurs chinois médiocres ont contribué une fois de plus à alimenter les craintes d'un ralentissement économique mondial.

L'activité dans le secteur manufacturier chinois s'est encore contractée en janvier, ont montré l'indice PMI officiel tout comme l'indice PMI Markit.

Le brut, qui a décroché de plus de 70% depuis la mi-2014, a perdu dans les 4% après l'annonce de ces statistiques chinoises. Et ce même si le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, et son homologue vénézuélien, Eulogio Del Pino, ont discuté de l'éventualité d'ouvrir des consultations entre l'Opep et les producteurs en dehors de l'organisation dans un avenir proche, selon le ministère de l'Energie russe.

Le marasme pétrolier a donné un coup de blues à la Bourse en début d'année, au point que les traders s'attendent à ce que la Réserve fédérale revoit à la baisse le nombre de hausses des taux auxquelles elle pense procéder. Ils ne fixent qu'à 17% la probabilité d'une nouvelle hausse des taux en mars.

Le fait que les dépenses de consommation aient stagné en décembre et que l'activité manufacturière se soit contractée pour le quatrième mois d'affilée en janvier aux Etats-Unis n'a fait qu'ajouter à la prudence ambiante.

L'indice Dow Jones a perdu 17,12 points (0,1%) à 16.449,18. Le S&P-500, plus large, a cédé 0,86 point (0,04%) à 1.939,38. Le Nasdaq Composite a pris 6,41 points (0,14%) à 4.620,37. L'indice S&P, qui a connu son pire mois de janvier depuis 2009, est en baisse de 5% depuis le début de l'année.

CHIFFRES "PRÉOCCUPANTS"

"Les chiffres des dépenses de consommation sont préoccupants", a dit Randy Frederick (Charles Schwab). "On n'arrête pas de dire qu'il y a une demande de consommation en réserve qui va finir par se manifester mais pour l'instant on n'en voit pas grand-chose".

Les dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l'activité économique des Etats-Unis, sont considérées comme un élément encourageant de l'économie américaine, à la différence de l'export, dont la croissance est faible, tandis que les entreprises s'efforcent de résorber leurs stocks d'invendus.

Ces indicateurs s'inscrivent en droite ligne d'une croissance qui a été timide au quatrième trimestre.

Pour sa part, la "saison" des résultats bat son plein et les bénéfices des sociétés sont attendus en baisse de 4,1%, suivant Thomson Reuters I/B/E/S.

Alphabet, société mère du moteur de recherche Google qui a publié ses trimestriels après la clôture, a annoncé un chiffre d'affaires meilleur que prévu, grâce à de solides ventes publicitaires sur les matériels mobiles et sur YouTube, et est en passe d'ouvrir la séance boursière de mardi en étant la première capitalisation boursière américaine.

L'action a fini en hausse de 1,24% à 770,77 dollars et progressait bien en après-Bourse.

Abbott Laboratories a annoncé l'acquisition de son compatriote Alere pour 5,8 milliards de dollars afin de se renforcer dans les produits de diagnostic et pénétrer de nouveaux marchés. Abbott a gagné 1,6% et Alere a bondi de 45,5%.

Yahoo, qui publiera ses trimestriels mardi, doit annoncer le même jour une compression des effectifs de 15%, croit savoir le Wall Street Journal. L'action Yahoo, en baisse de 12,6% depuis le début de l'année et d'environ un tiers sur les douze derniers mois, finit sur un modeste gain de 0,2%.

Toujours dans le compartiment high tech, Facebook avance de 2,6%.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Tanya Agrawal