NEW YORK, 28 août (Reuters) - Wall Street a clôturé proche de l'équilibre mardi dans des volumes une nouvelle fois très réduits, les investisseurs restant en retrait après des indicateurs économiques mitigés et en attendant la prochaine intervention publique de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale.

Ce dernier doit s'exprimer vendredi lors d'une conférence à Jackson Hole (Wyoming) et les marchés espère qu'il précisera à cette occasion ses intentions concernant un éventuel soutien supplémentaire de la banque centrale à l'activité économique.

L'espoir de voir la Fed s'engager prochainement dans un nouveau cycle d'"assouplissement quantitatif" (QE3) en rachetant des obligations pour faire baisser les taux du crédit a contribué à la hausse des Bourses mondiales ces dernières semaines, d'autant que les signes de ralentissement se multiplient partout dans le monde.

Mardi, le gouvernement japonais a ainsi revu à la baisse son évaluation de la situation économique de l'archipel en mettant en avant la dégradation du commerce international. (voir )

Aux Etats-Unis, la confiance du consommateur a subi en août une baisse inattendue, pour tomber à son plus bas niveau depuis neuf mois, selon les chiffres publiés mardi par le Conference Board.

Seul signe encourageant sur le front de la conjoncture américaine: les prix des maisons individuelles ont augmenté plus que prévu en juillet, leur cinquième mois de hausse.

LA FAIBLESSE DES VOLUMES PERSISTE

"Des indicateurs économiques mitigés qui tendent à pointer vers le bas: nous espérons tous que cela laissera à la Fed la marge de manoeuvre nécessaire pour nous inonder d'argent", a commenté Jack Ablin, responsable de la stratégie d'investissement de Harris Private Bank.

"Malheureusement, une bonne part de ce soutien est sans doute déjà intégrée dans les cours; nous sommes donc à un stade où les mauvaises nouvelles seront des bonnes nouvelles jusqu'à ce que (Ben) Bernanke passe vraiment à l'action."

L'indice Dow Jones des 30 valeurs vedettes de la cote a perdu 21,68 points, soit 0,17%, à 13.102,99. Le Standard & Poor's 500, principale référence des gérants, a abandonné 1,14 point (-0,08%) à 1.409,30 tandis que le Nasdaq Composite progressait de 3,95 points (+0,13%) à 3.077,14.

Les volumes, tombés lundi à leur plus bas niveau de l'année, sont restés très réduits.

"C'est typique de la fin août: tout le monde est parti, personne n'est intéressé, les volumes sont bas, le moindre événement s'en trouve sans doute un peu exagéré", note Cummins Catherwood, de Boenning and Scattergood.

Parmi les valeurs en vue, le géant du ketchup H.J. Heinz a atteint un nouveau plus haut historique après avoir annoncé une hausse plus forte qu'attendu de ses résultats trimestriels, soutenue par les marchés émergents. Le titre a fini sur une progression de 1,68%.

Lexmark a bondi de 13,73% après l'annonce de son recentrage sur les activités d'imagerie et de logiciels, qui verra le groupe cesser de produire des imprimantes à jet d'encre et le conduira à supprimer 1.700 emplois.

PVH, qui possède entre autres la marque Tommy Hilfiger, a quant à lui pris 4,84% après avoir relevé ses prévisions annuelles. (Marc Angrand pour le service français, édité par)

Valeurs citées dans l'article : Lexmark International Inc, H.J. Heinz Company, PVH Corp