New York (awp/afp) - Wall Street n'a pas réussi à trouver de direction jeudi à l'issue d'une séance agitée au cours de laquelle le Nasdaq a d'abord battu un record avant de finir en baisse de 0,63%, tandis que le Dow Jones a pris 0,39%, terminant de nouveau à un sommet.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 85,54 points à 21.796,55 points, un record en clôture.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique a en revanche cédé 40,56 points à 6.382,19 points.

L'indice élargi S&P500 a reculé de 2,41 points, soit 0,10%, à 2.475,42 points.

Le secteur de la technologie, deux fois plus performant que le reste du marché depuis le début de l'année, a essuyé l'un des plus net recul jeudi selon l'indice regroupant ces valeurs au sein du S&P 500, en baisse de 0,82%.

"Les arbres ne grimpent pas jusqu'au ciel et à un certain moment le niveau (des actions) devient un peu excessif. Quand cela arrive on prend des bénéfices et je pense que c'est ce qui s'est passé", a commenté Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Un diagnostic partagé par Quincy Krosby de Prudential Financial qui pointait l'entrée du marché dans "une époque de l'année statistiquement plus difficile".

Principale valeur technologique à résister jeudi, le géant d'internet Facebook a avancé de 2,92% à 170,44 dollars grâce à une forte croissance de son chiffre d'affaires et de son bénéfice net au deuxième trimestre, dopés par la publicité mobile.

Dans l'ensemble, la saison des résultats s'est révélée jusque-là meilleure que prévu et les spécialistes de la société d'analyse financière FactSet tablent désormais sur une hausse de 8,9% des bénéfices des entreprises du S&P 500 au deuxième trimestre.

Autre explication avancée par Quincy Krosby pour expliquer la frilosité de Wall Street en deuxième partie de séance, "des doutes émergent concernant l'agenda sur la loi sur la santé et sur le calendrier de la réforme fiscale".

Cette dernière a été relancée jeudi par la Maison Blanche, sans taxe aux frontières, et devrait être examinée à l'automne.

"Est-ce que cela sera fait cette année, cela reste à voir", a douté Bill Lynch, jugeant que les investisseurs commençaient à s'impatienter que "rien ne semble être accompli à Washington".

- Twitter chute -

Sur le front des indicateurs, les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont augmenté plus que prévu en juin, après deux mois de baisse, grâce au secteur des transports.

"Les chiffres sur les commandes ont été dominés par la composante volatile de l'aéronautique, mais en tenant compte des révisions, les autres détails ont également été solides", a commenté Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

Chris Low de FTN Financial, jugeait cela rassurant à la veille de la publication de la première estimation de la croissance aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont été un peu plus nombreuses que ne s'y attendaient les analystes.

Parmi les autres valeurs du Dow Jones, l'opérateur téléphonique Verizon, qui vient de racheter Yahoo!, a grimpé de 7,68% à 47,81 dollars après l'annonce de solides résultats trimestriels grâce à une forte vague de nouveaux abonnés.

L'ensemble du secteur des télécoms en a profité et prenait 5,20% selon l'indice dédié au sein du S&P 500.

Le site de micro-blogs Twitter a décroché de 14,13% à 16,84 dollars après avoir accusé une nouvelle perte trimestrielle et une stagnation de son nombre d'usagers.

Le groupe d'électroménager Whirlpool, en train de céder une usine en France, chutait de 6,28% à 178,24 dollars après avoir annoncé une bénéfice trimestriel par action en dessous des attentes et avoir déçu sur ses prévisions.

Le journal américain New York Times, s'est envolé de 8,72% à 19,95 dollars après de bons résultats trimestriels et une hausse de ses abonnés en ligne.

Le marché obligataire baissait. Vers 20H45 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans, qui évolue à l'inverse du prix des obligations, montait à 2,316%, contre 2,287% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,922%, contre 2,891%.

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