En hausse à l'ouverture, l'indice Dow Jones perd 23,9 points, soit 0,1%, à 24.762,73 points après une demi-heure d'échanges. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,11% à 2.709,31 points et le Nasdaq Composite est quasiment stable à 7.279,05 points.

Le géant américain des services informatiques IBM signe la plus forte baisse du Dow Jones avec une chute de 6,7% après avoir annoncé des marges inférieures aux attentes au premier trimestre et dit anticiper pour l'ensemble de cette année un bénéfice sous le consensus de marché.

A elle seule, la baisse de l'action IBM représente une contribution négative de près de 70 points à l'évolution du Dow.

A la hausse, le compartiment de l'énergie bénéficie de la hausse de plus de plus de 1,5% des cours du pétrole: l'indice sectoriel S&P prend 0,98%, Exxon Mobil 0,93% et Chevron 1,07%.

Soutenu par les chiffres hebdomadaires de l'American Petroleum Institute (API) montrant une baisse des stocks aux Etats-Unis, le Brent est repassé au-dessus des 72 dollars le baril, le brut léger américain a touché un plus haut de plus de trois ans à 68,08 dollars.

MORGAN STANLEY EN NETTE HAUSSE

Autre soutien à la tendance, Morgan Stanley gagne 2,2% après avoir annoncé un bénéfice trimestriel meilleur que prévu, soutenu, comme ceux d'autres grands acteurs de la banque d'investissement, par le regain de volatilité des marchés ces derniers mois.

United Continental prend 2,03% après avoir fait état d'un bénéfice trimestriel supérieur au consensus grâce à l'augmentation des prix des billets. Le secteur américain des compagnies aériennes grimpe de 1,46%.

Parmi les plus fortes hausses du S&P-500, Textron bondit de 7,11% après avoir annoncé une hausse de son bénéfice trimestriel ainsi que la cession de son activité d'outils et de matériels d'essai à Emerson Electric pour 810 millions de dollars (654 millions d'euros).

CSX, le numéro trois du transport ferroviaire aux Etats-Unis, gagne 6,68% après avoir nettement battu le consensus au premier trimestre.

Face à cette série de résultats, les inquiétudes diplomatiques et commerciales passent au second plan. La confirmation par Donald Trump d'une rencontre entre Mike Pompeo, actuel directeur de la CIA que le président américain a nommé au poste de secrétaire d'Etat, et Kim Jong-un la semaine dernière contribue néanmoins à l'apaisement général des craintes liées au dossier nord-coréen.

En Europe, le CAC 40 à Paris gagnait 0,27% et le FTSE 100 à Londres 1,09% alors que le Dax à Francfort cédait 0,22%, pénalisé par la réduction de prévision de marge annuelle de Continental (-4,36%).

L'INFLATION BRITANNIQUE PÈSE SUR LA LIVRE

Le marché londonien profite aussi de la baisse de la livre sterling en réaction au ralentissement inattendu de l'inflation au Royaume-Uni en mars.

La livre cède désormais entre 0,4% et 0,5% face au dollar et à l'euro.

Face au billet vert, l'euro gagne 0,14% à 1,2387 après être brièvement descendu sous la barre de 1,2350 dollar en réaction aux chiffres définitifs de l'inflation en zone euro en mars, un peu moins soutenus qu'en première estimation.

La monnaie américaine est quasiment inchangé face à un panier de devises de référence et le rendement des Treasuries à 10 ans prend deux points de base au-dessus de 2,834%.

Les investisseurs attendent à 18h00 GMT le "Livre beige" de la Réserve fédérale américaine sur l'état de santé de l'économie, qui servira de base aux débats de la réunion du Federal Open Market Committee (FOMC) les 1er et 2 mai.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga