Les déclarations rassurantes de Larry Kudlow (conseiller spécial de Donald Trump pour les questions commerciales) en début de soirée sur CNBC lundi n'ont clairement pas suffi à rassurer Wall Street.

Les indices US consolident, parfois brutalement comme le Nasdaq qui décroche de -1,45% tandis que le S&P500 résiste mieux avec -0,57%.

Larry Kudlow affirme que Washington à la ferme volonté d'entamer des 'négociations sérieuses' avec Pékin.
Wall Street n'a manifestement retenu que le risque d'escalade en mode sanctions/représailles entre les États-Unis et la Chine.

La tension était montée d'un cran dès lundi matin sur des rumeurs (propagées par le Wall Street Journal) de l'annonce imminente de surtaxe à 10% portant sur une liste de produits chinois importés, représentant 200Mds$.

Donald Trump assume son choix d'une amorce de guerre commerciale (c'est sa façon de négocier, elle s'est complètement banalisée), il l'a confirmé lundi soir: il devait officialiser la chose après la clôture de Wall Street, le suspens demeurait peu avant minuit heure de Paris.

Rappelons que la surmajoration des droits de douane de +10% n'est qu'une 1ère étape et qu'un taux de 25% serait ensuite appliqué si Pékin ne se pliait pas aux exigences de Washington.

Pékin réfléchirait à la mise en place de représailles, mais cette fois au-delà d'une simple stratégie 'défensive' à en croire le 'Quotidien du Peuple'.

Du côté des statistiques, l'indice Empire State de la Fed de New York décélère brutalement, vers 19 en septembre contre 25,6 en août (déjouant un consensus de 23): ce baromètre est traditionnellement volatile mais sa chute constitue un signal un peu négatif.

La chute du Nasdaq n'a pas engendré de rotations sectorielle en faveur des marchés de taux qui sont demeurés très calmes avec un T-Bond US 2028 parfaitement inchangé à 2,994% (après avoir testé 3,02% en début de journée).

Sur le front des valeurs, les gérants se sont clairement délestés des titans de la cote : Amazon -3,2%, Apple -2,7%, Qualcomm -2,5%, Microsoft et Facebook avec -1,1%, mais également de certains titres ayant gagné entre +50 et +100% cette année comme Paypal -2,3%, Adobe -2,4%, Microchips -3,3%, Netflix -3,9%... puis des dossiers fragiles ou mal aimés comme JD.Com -5,2%, Twitter -4,2% (encore une note négative d'un analyste).

Enfin, Oracle décrochait de -4% après la clôture sur des perspectives jugées décevantes.


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