Wall Street poursuit sa consolidation, la tentative de réduire les pertes de la mi-séance a échoué: au final, le Dow Jones perd -1% à 24.758, le S&P500 lâche -0,6% à 2.749, et le Nasdaq s'effrite de -0,2% à 7.496.

Wall Street fait grise mine alors que Donald Trump affirme avoir instauré -via sa 'tax reform' et la levée de centaines de contraintes réglementaires les conditions économiques les plus favorables aux Etats Unis depuis plusieurs décennies.
Cela se traduirait par la création de 3 millions d'emplois en 14 mois et la distribution de centaines de $ de pouvoir d'achat pour chaque américain grâce ses baisses d'impôts (même aux 50% d'américains qui n'en payent pas).

Si les américains ont plus d'argent, si les entreprises dégagent le plus de profits (et devraient distribuer plus de bonus), il est assez paradoxal de constater que les ventes au détail aux Etats-Unis ont de nouveau reculé de 0,1% en séquentiel le mois dernier, selon le Département du Commerce, déjouant le consensus de +0,3% (après -0,3% en janvier, chiffre révisé à -0,1%).

Hors automobile, les ventes au détail américaines ont augmenté de 0,2% en février, contre +0,4% anticipé par le consensus, après une progression de 0,1% le mois précédent (chiffre révisé d'une stabilité annoncée initialement).

Alors que la consommation se contracte, les stocks des entreprises augmentent de +0,6% et la FED d'Atlanta revoit drastiquement à la baisse son estimation de la croissance US au 1er trimestre 2018, de +2,5% à +1,9% (début mars) alors qu'elle avait prédit jusqu'à +3,8% au 'T1' il y a 1 mois.

L'indice des prix à la production (PPI) a progressé de +0,2% aux Etats-Unis le mois dernier (tout comme le CPI publié la veille), dépassant ainsi un consensus de +0,1%.

Selon les données du Département du Travail (BLS), l'inflation 'core' (hors alimentation, énergie et services commerciaux) a crû de 0,4% en rythme séquentiel en février, là où les économistes n'anticipaient que 0,2% en moyenne.
En rythme annuel, sur 12 mois, les prix producteurs ont augmenté de 2,8% en données brutes et de 2,7%.

Pour Wall Street, les turbulences politiques à la Maison Blanche ont fini par avoir raison de la tendance haussière affichées durant 7 séances après le limogeage du chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson.

Une semaine plus tôt, c'était Gary Cohn qui quittait l'équipe gouvernementale : c'est bien Larry Kudlow -largement pressenti- qui va le remplacer comme conseiller économique de Donald Trump.

Mr Kudlow déclarait sur CNBC être favorable à encore plus de réductions de taxes, sachant que cette perspective va doper le PIB en entretenant l'optimisme des agents économiques.
Et il précise que la croissance ne crée pas d'inflation, donc Wall Street ne devrait pas s'alarmer à ce sujet.
Il soutient l'établissement de barrières douanières à l'encontre de la Chine et s'alarme que les entreprises partagent trop de leur savoir faire avec les entreprises chinoises qui 'volent leur technologie' pour les réexporter à moindre prix vers les USA.

En ce qui concerne le repli de Wall Street, les secteurs les plus affectés furent l'énergie avec Range -3,5%, Chesapeake -2,9%, Exxon -1,3%.

Le Nasdaq a limité son repli grâce à Paypal +3,9%, Expedia +3,48%, Nexflix +1,8%, Facebook +1,3%, Alphabet +1%.

Le repli l'a emporté dans le sillage de Tesla -4,5%, d'Incyte -2,5%, AMD -2,4%, Activision -2,3%, Paychex -1,2%, Apple -0,9%...



Copyright (c) 2018 CercleFinance.com. Tous droits réservés.